Retracer les exils forcées malgaches depuis le 10è siècle m’a permise d’en lire plus sur l’Histoire à travers les histoires. Il y a encore tant à découvrir vue l’absence de supports vulgarisés, faciles d’accès, disponibles à tous. Un élément qui a marqué dans ces écrits étant la grande difficulté lors des voyages. Il y a, bien sûr, la séparation (que cela soit après un enlèvement ou après le marché) mais la “saudade” se poursuit pendant de longs jours de marche, des mois en bateau et je constate qu’il y a toute une industrie de “l’oubli” qui a été développé pour pratiquer la séparation psychologique. On oublie les noms car changés au Port d’entrée, on oublie sa langue (même si j’ai lu qu’aux Mascareignes les cultes se pratiquaient en malgache) et on oublie aussi ses traditions (même si on préfère exploiter des jeunes et des enfants sans attaches). Par une ironie de l’Histoire, une de plus, au 19è siècle on est arrivé à recruter des individus qui acceptent leurs conditions (améliorées?) avec même un contrat et qui y  découvrent des conditions de traitement différentes de l’engagement sinon pires.

Des malgaches encore exilés de force même après l’abolition de la traite des esclaves ?

ça fait un bail que je tente de retracer ces communautés arnaquées par l’engagisme colonial. Si durant près de 2000 ans, les exils forcés étaient des fait sous couvert de vils échanges commerciaux, ici nous retrouvons un système d’exploitation bien institutionnalisé. est-ce pire? oui.

Si l’abolition de l’esclavagisme a été signée en 1807 dans les colonies anglais et pour la France en  1315, ou 1794  ou plutôt en 1807, ah non en 1817 en fait, les actions n’ont pas vraiment été immédiates et effectives. Il fallait rembourser les colons mais surtout remplacer la main d’oeuvre. On se retrouve donc à Madagascar dans les 2 protectorats français de Nosy-Be et de Sainte-Marie où s’applique cette loi libératrice mais caduque. Pour rappel, ces 2 îles ont bien embrassé l’occupation française avant la colonisation, pour Sainte-Marie en 1750 après le mariage de la Princesse Betia avec le caporal La Bigorne et pour Nosy-Be en 1841 après l’expédition de Passot. Le Royaume Merina d’ailleurs quand à lui à la veille de la colonisation en 1896 n’avait pas projeté de procéder à quelconque abolition.

Faranirina V. Rajaonah, Samuel F. Sanchez. De l’engagisme au salariat dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. La colonie de plantation de Nosy Be, Madagascar (1840-1960). Guerassimoff É. & Mande I. (dir.), Le travail colonial. Engagés et autres travailleurs migrants dans les empires 1850-1950, Riveneuve, p.245-282, 2016. ffhalshs-01530906f

Le Code Noir sera juste remplacé par le Code de l’Indigénat dans les colonies françaises. Pour Madagascar, nous avons plusieurs séries de textes émis avec le zèle par Laroche et Gallieni dès 1896 et appliqués jusqu’en 1946 à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. . Si pléthore d’injustices et de sanctions seraient à relever dans cet texte, nous allons nous intéresser particulièrement au droit du travail et aux mécanismes qui auront poussé des malgaches à s’engager et pour certains à volontairement.

Les migrations intérieures (déjà courantes) s’intensifient avec l’industrie de la canne à sucre de Nosy-Be qui font appel aux populations du Sud après le départ des roitelets Sakalava refusant l’abolition de l’esclavage. On apprend beaucoup de cette réalité dans les recherches de Sanchez et Rajaonah : 

Le décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage dans les colonies françaises démantela cette organisation. La même année, l’ordre d’émanciper tous les esclaves parvint à Nosy Be, dont le tiers des 20 000 habitants était de statut servile. Les compensations financières furent jugées insuffisantes et l’égalisation des statuts irrita les ampanjaka (aristocrates). Le 16 janvier 1849, la majorité des maîtres préférèrent quitter l’île avec leurs esclaves plutôt que de les considérer comme « leurs égaux ». Les aristocrates se soulevèrent – sans succès- contre les Français. La défaite des Sakalava entraîna leur migration définitive avec leurs esclaves. Nosy Be perdit les deux tiers de sa population, libérant les terres fertiles de l’Ouest. Les colons, coupés des marchés de la côte, furent par contrecoup privés de la main-d’œuvre bon marché utilisée avant l’abolition (Sanchez, 2013). Les terres abandonnées par les Sakalava furent transformées en concessions. 

on notera par la suite une importation conséquente d’esclaves africains qui deviennnt les premiers “engagés” de Madagascar”dans un processus complètement illicite car ils ont transité entre les mains d’un commerce triangulaire millénaire et prolifique entre Zanzibar, les Comores et Nosy-Be.

Jusqu’aux années 1880, les plantations de Nosy Be se sont développées autour du recrutement d’esclaves africains libérés contre engagement. Après avoir présenté la condition de ces travailleurs engagés, l’article montre comment, au début du XXe siècle, les plantations de Nosy Be ont tiré profit de la colonisation de Madagascar, en accédant à un nombre croissant de migrants malgaches, essentiellement venus du Sud.

Je note ici la présence de Paul Dussac et de Monja Jaona plus tard qui prouve le vivier militant et contestataire du colonialisme de ces sites car l’Histoire démontrera de leurs rôles dans l’Indépendance de Madagascar. rerelava (litt. : quelqu’un qui erre au loin) une thématique du vagabondage qu’on a trouvé aussi dans les diaspora du Moyen-Orient.

et surtout les conditions de vie n’avaient juste pas changé avec le même lot de châtiments corporels, privations de liberté, nourriture et précarité du logis la paie prenant des mois pour être réglée. Le recul de l’échéance du retour au pays commence aussi à peser sur ces travailleurs.

Sur place il y aura toujours cette différence de traitement entre les races donc rien n’aura vraiment changé.

Les Antandroy furent parmi les premiers engagés “”impressionnables” embarqués vers l’Andafy ici la Réunion en 1925 depuis Fort-Dauphin. car les emplois fournisitsur les grandes concessions du Sud n’ont pas de contrat pour la plupart et ne sont pas stables. Donc que voilà la Chambre d’Agriculture et de commerce (comme à Nosy-Be) qui monte le business plan bénéfique pour less 2 parties (avec des retombées économiques par l’envoi d’argent des travailleurs) pour demander l’envoi de 70 Comoriens ou de 70 Antandroy pour le service du Chemin de Fer et du Port de La Réunion. Mais très vite la situation dégénère : 

« D’une propriété à l’autre, les Antandroy ne se laissent pas traiter en escla­ves, les plaintes viennent de tous côtés, et, malgré les nombreuses tournées d’inspec­tion effectuées par le Délégué à la Protection, la situation matérielle et morale des Malgaches se dégrade de plus en plus: violation du contrat, abus de pouvoirs, mauvais traitements, rations insuffisantes»

Frédéric Payet. Aspect de l’immigration temporaire antandroy à La Réunion, le traitement administratif d’une question d’intérêt économique dans les années 1920. Revue Historique de l’océan Indien,
2005, Dynamiques dans et entre les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien : XVIIe-XXe siècle, 01, pp.102-111. ffhal-03412310f https://hal.univ-reunion.fr/hal-03412310/document

Notons qu’il y  a des femmes parmi les engagés et qu’elles sont nettement moins bien payées :

« Vous vous étiez primitivement inscrit pour dix hommes, et vous avez versé la somme de 3 000 F pour ce contingent. 

Il vous a été attribué dix hommes et unefemme, ce qui, à raison de 300 Fpar homme et 100 F parfemme, forme la somme de 3100 F. Vous êtes donc redevable de 100 F que je vous serais reconnaissant de vouloir bien me faire parvenir au plus tôt, en un chèque de préférence 

Frédéric Payet. Aspect de l’immigration temporaire antandroy à La Réunion, le traitement administratif d’une question d’intérêt économique dans les années 1920. Revue Historique de l’océan Indien,
2005, Dynamiques dans et entre les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien : XVIIe-XXe siècle, 01, pp.102-111. ffhal-03412310f https://hal.univ-reunion.fr/hal-03412310/document

Ces centaines d’engagés parviennent à rentrer chez eux ce qui n’a pas été le cas pour d’autres communautés.

Unlike slaves, engagés had the right to return home; terms were negotiated in the contract, which was supposed to comply with gen- eral provisions of the law. In practice, however, repatriation was difficult. During the 1850s and 1860s, one-third of the indentured immigrants returned home (mostly Indians). This percentage was close to that in Mauritius, the Caribbean, Surinam, and Jamaica, at the time, but it was far from the 70 percent repatriation recorded in Thailand, Malaya, and Melanesia. 

In contrast, several employers and estate owners, especially small ones, were hostile to the resettlement of immigrants in town or their repatria- tion, and they pushed for the renewal of contracts. (…) They therefore made use of every legal and illegal means to retain workers at the end of their contracts. In particu- lar, they seized immigrants’ wages and livrets and added severe penalties whenever possible (“laziness” and failure to accomplish assigned tasks in due time were the most common arguments for applying penalties). Hence, the worker’s “debt” was never repaid, and the contract was protracted. 

Chapter 13 Vulnerability beyond Revolutions, Rural Workers, Former Slaves and Indentured Migrants in the French Empire Global Agricultural Workers from the 17th to the 21st Century, Alessandro Stanziani https://doi.org/10.1163/9789004529427_015

C’est la petite pause musicale où je vous propose du Chutney music par les descendants des coolies en Guyane et ailleurs dans ls Caraïbes. Principalement chantée/dansée pour les mariages, nous retrouvons le beat dans le Chutney Soca…Soca Dance

TIRAERA la Grande Île dans la Grande Guerre Soldats et travailleurs coloniaux de Madagascar face à la violence du premier conflit mondial
Projet Pédagogique dans le cadre des cours d’Histoire-Géographie Réseau AEFE https://www.aefe.fr/sites/default/files/asset/file/projet-tiraera-madagascar.pdf

Projet 1 : Le dépouillement des fiches des soldats malgaches « morts pour la France » et le choix de personnages originaires des différentes régions de l’île doit permettre aux enseignants qui le souhaitent et à leurs élèves de faciliter l’étude d’un exemple local. 

Les troupes coloniales étaient composées pour les sections indigènes d’engagés anciens esclaves ”rachetés” et on voit des régiments de tirailleurs malgaches d’ethnie Sakalava dès 1885 dans le Nord

On arrive donc à l’entre-deux guerres où les mouvements pour l’indépendance commencent à sérieusement ébranler les régimes coloniaux. On sait que le recrutement des 41 355 Malgaches durant la 1ère guerre mondiale vient principalement du système de l’indigénat.

En parallèle, des stratégies de recrutement vont être mises en place, notamment par le gouverneur Garbit, qui est un personnage complexe comme de nombreuses figures de la colonisation. Au-delà de ses ambitions, c’est un homme qui participe à la modernisation du pays, par la construction d’infrastructures, et qui va mettre en place un recrutement contraint. Il va reprendre le même système que dans les autres colonies : il fait appel aux élites locales en leur promettant du pouvoir et de l’argent. Chaque recruteur touche 2 francs par engagé. A l’époque, le salaire mensuel pour un fonctionnaire est de 30 à 40 francs. S’il engage 20 personnes, il double son salaire.

Une prime à l’engagement de 200 francs est promise à celui qui s’engage. La plupart des paysans qui sont endettés n’hésitent pas, d’autant qu’il y a des possibilité de délégation de solde à la famille. Il s’agit là d’une forme de motivation essentielle pour comprendre la masse du recrutement. Parmi les engagés, on trouve une grande majorité de riziculteurs des hauts plateaux, ceux que Gallieni avaient qualifiés d’ethnies les moins valeureuses.

La  rétribution donnée (des terrains) aux Poilus à leur retour a continué à faire germer les graines de la révolte semé par la Société secrète le VVS notamment envers les recruteurs malgaches à la solde de la colonie. Jean Ralaimongo dont la biographie sur Wikipedia est des plus maigre à son retour de la guerre reviendra avec la lutte politique pour la cause de l’indigénat.

https://www.lemonde.fr/centenaire-14-18/article/2014/05/20/l-image-du-tirailleur-malgache-de-la-grande-guerre-est-brouillee_4422286_3448834.html
Tirailleurs malgaches, accompagnés d’un officier blanc, entre 1895 et 1900, 10.3917/sr.045.0133, Joseph-Marie-Ernest Prud’Homme

C’est durant la Seconde guerre que la situation devient ubuesque avec l’emploi de nos soldats emprisonnés sous Vichy pour les grands travaux de défense des lignes allemandes. 

Il y a 8 156 Malgaches, 6 278 Indochinois, 1 503 Sénégalais et 180 Créoles et “originaires, soit un total de 16 117 hommes20, Il faut ajouter à ces chiffres 800 Nord-Africains qui, par suite de l’interruption des liaisons maritimes depuis novembre 1942,n’ont pu rejoindre leur pays.

Reconvertis en travailleurs, les militaires perçoivent, dans certains cas, une prime de rendement variable suivant les travaux accomplis. Elle est de 13 francs environ pour ceux du Secrétariat d’Etat au Travail, ce qui correspond au quart de la prime totale versée par les employeurs aux autorités militaires. En effet les soldats perçoivent cette prime, en même temps que leur solde, par les services comptables de l’armée – qui garde donc les trois quarts de leur gain – et non pas directement de leurs emploveurs. Pour les militaires utilisós par les autorités d’occupation allemandes, elle est de 6 francs par jour, et de 2 à 6 francs pour les soldats détachés aupres des Commissariats régionaux. Pour les travailleurs de l’Organisation Todt, elle est de 15 francs, prime plusélevée que toutes les autres. Dans cette organisation allemande les travailleurs militaires semblent être mieux traités que dans certaines organisations françaises A ce propos, certains soldats n’hésitent pas à révéler à leurs aumôniers que chez Todt au moins, à Marseille ou à Toulon, ils sont bien logés !


SOLDATS ET TRAVAILLEURS MALGACHES EN FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE par Monique LUPO-RAVELOARIMANANA in OMALY SY ANIO, N° 28, 1988-2

et là encore la graine de la révolte continue sa croissance par rapport au traitement des français vichystes envers les soldats malgaches. une lettre supra touchante qui nous indique que ces soldats ont commencé à lier des relations avec des françaises …ce qui est dissuadé par le régime :

 “Efa nahovita ny odidy tominy tanin-drazana… ka mba rahoviana ny todiana ?”.

si pendant la (courte) guerre, les malgaches avaient été peu présents au front on notera lors de la libération une grande activité dans les rangs de la résistance. Ils sont héroïquement surnommés les Ragidro. Malheureusement même après la libération leur retour continue d’être décalé et les corvées s’accumulent les classant au plus bas de l’échelle. Quand ils peuvent enfin rentrer, ils ne touchent presque rien et retrouvent leurs familles dans une situation empirée par des années d’efforts de guerre.


SOLDATS ET TRAVAILLEURS MALGACHES EN FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE par Monique LUPO-RAVELOARIMANANA in OMALY SY ANIO, N° 28, 1988-2

La diaspora post-abolition a pu profiter d’un vent de soutien venant des syndicalistes et des humanistes de leurs pays d’accueil pour pouvoir réclamer de meilleurs traitements à défaut d’une amélioration de leur paie. L’engagisme qui  n’est plus a pris tout de même une nouvelle forme durant la période d’après-guerre le pays demeurant encore une colonie et donc une assujetti aux législations françaises. La cohabitation avec les autres nationalités (Indochine notamment) a permis pourtant aux malgaches de s’inspirer héroïquement durant les mouvements de l’insurrection de 1947. 

Ce prochain paragraphe serait classé dans “Esclavage moderne” et j’aimerais retracer ceux ou  celles classés dans la catégorie “Travailleur migrant forcé”

Je remets ici la vie de Jean Ralaimongo enfant kidnappé mis en esclavagisme et lorsque retourné à sa famille a vu une opportunité de partir travailler comme domestique pour une famille en France. Son cas est-il isolé? Existait-il déjà un Visa et un contrat pour protéger son statut? En cherchant sur les architectes j’avais déjà croisé des cas d’étudiants apprentis pour subvenir à leurs besoins donc il y aurait pour ces personnes des traitements égaux à ceux des citoyens du pays. j’avais croisé quelques témoignages datant déjà du 19è siècle de marins malgaches voguant la galère qu’on ira classer dans “travaillant avec visa de compétences” mais quid des domestiques ou autres employés? Elles y subissent des traitements quasi similaires à la situation des employés de maison des familles malgaches. Elles n’ont pas de Paul Dussac, ni des Jean Ralaimongo pour défendre leur cause. Maintenant je préfère laisser les émotions (par des liens vers d’autres articles) parler sur le traitement des femmes malgaches au Moyen-Orient non pas au 15è siècle mais….au 21è siècle.

Gil Dany Randriamasitiana. Mémoires, pratiques sociales et esclavage : entre indélébilité et vulnérabilité. Cas des travailleurs malgaches de sexe féminin au Moyen-Orient et des parias Antevolo à Madagascar. Revue Historique de l’océan Indien, 2019, L’esclavage, sujet d’Histoire, enjeu de mémoire, 16, pp.349-372. ffhal-03247114f

En 2019, une fille que j’étais censée rapatrier a été retrouvée enterrée là-bas. Dammam est un hub de prostitution. Il y a beaucoup de femmes malgaches qui sont proxénètes, elles travaillent souvent avec des proxénètes kényans et éthiopiens sur place. Les jeunes femmes envoient de l’argent à leur famille mais par le biais du proxénète qui n’envoie jamais la somme complète.

Il arrive que ces jeunes femmes soient tuées par leur propre chef, si elles ont gagné assez d’argent pour pouvoir se permettre de s’affranchir de leur proxénète. Selon les informations que nous avons pu collecter, c’est probablement ce qui est arrivé à Mélanie. Et la famille n’est pas au courant de ce qui se passe dans la vie de leur fille.

Beaucoup de femmes embauchées comme domestiques sont malmenées et ne supportent plus ce rythme et s’enfuient. Elles se retrouvent sans papiers, et des proxénètes les recrutent, souvent dans une maison reculée où elles elles sont gardées avec des armes a feu. Elles touchent 400 à 500 € par client selon la couleur de peau de la fille : plus elle est claire, mieux elle est payée.

Les filles recrutées ont entre 16 et 25 ans, quand elles partent de Madagascar elles mentent sur leur âge. Ces filles sont seules, si nous en tant qu’associations ne sommes pas là, c’est fini pour elles. J’ai déjà du intervenir par téléphone pour calmer des jeunes femmes qui voulaient se suicider.

Il y aussi des patrons qui les tabassent, les tuent et les enterrent quelque part, mais on n’a pas de moyen de vérifier. Combien de filles malgaches ont disparu ? Où sont leurs patrons, qu’en disent-ils ?

Arabie saoudite : Mélanie, domestique malgache, forcée à la prostitution et enterrée à la pelleteuse https://observers.france24.com/fr/moyen-orient/20210405-arabie-saoudite-migrant-malgache-prostitution

“Les femmes sont les nègres du monde” – Concours de plaidoiries des lycéens 2015

quelques sources : 

Code Noir

https://www.portail-esclavage-reunion.fr/wp-content/uploads/2018/12/lettres_patentes.pdf

Le Code de l’indigénat à Madagascar (1901-1946), Jean Frémigacci

Outre-Mers. Revue d’histoire  Année 2013  378-379  pp. 251-269

Fait partie d’un numéro thématique : Les territoires de l’histoire antillaise

Indentured Labour from Madagascar.

https://api.parliament.uk/historic-hansard/commons/1908/jul/02/indentured-labour-from-madagascar

Faranirina V. Rajaonah, Samuel F. Sanchez. De l’engagisme au salariat dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. La colonie de plantation de Nosy Be, Madagascar (1840-1960). Guerassimoff É. & Mande I. (dir.), Le travail colonial. Engagés et autres travailleurs migrants dans les empires 1850-1950, Riveneuve, p.245-282, 2016. halshs-01530906 

Frédéric Payet. Aspect de l’immigration temporaire antandroy à La Réunion, le traitement administratif d’une question d’intérêt économique dans les années 1920. Revue Historique de l’océan Indien, 2005, Dynamiques dans et entre les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien : XVIIe-XXe siècle, 01, pp.102-111. ffhal-03412310

Toliara tsy miroro Les engagés Antandroy envoyés à la Réunion dans les années 1920

https://www.facebook.com/toliaratsimiroroneversleeps/photos/a.831548213557087/849999135045328/?type=3

UNESCO The Records of Indentured Immigration

https://en.unesco.org/memoryoftheworld/registry/249

Bondage across the Ocean: Indentured Labor in the Indian Ocean by Alessandro Stanziani

Pier Larson, “African Diasporas and the Atlantic,” in Jorge Canizares-Esguerra and Erik Seeman, The Atlantic in Global History, 1500–2000 (Upper Saddle River: Pearson Prentice Hall, 2007): 129–47. 

Elikia M’Bokolo : « Le travail forcé, c’est de l’esclavage » Entretien publié par la revue L’Histoire (n° 302, octobre 2005) https://histoirecoloniale.net/Elikia-M-Bokolo-Le-travail-force-c-est-de-l-esclavage.html

TIRAERA la Grande Île dans la Grande Guerre Soldats et travailleurs coloniaux de Madagascar face à la violence du premier conflit mondial Projet Pédagogique dans le cadre des cours d’Histoire-Géographie Réseau AEFE https://www.aefe.fr/sites/default/files/asset/file/projet-tiraera-madagascar.pdf

SOLDATS ET TRAVAILLEURS MALGACHES EN FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE par Monique LUPO-RAVELOARIMANANA in OMALY SY ANIO, N° 28, 1988- http://madarevues.recherches.gov.mg/IMG/pdf/omaly28_2_.pdf

Les Malgaches durant la Seconde Guerre mondiale : souffrances et rêves d’émancipation par Lucile Rabearimanana in  Guerres mondiales et conflits contemporains: revue d’histoire, ISSN 0984-2292, Nº. 246, 2012 (Ejemplar dedicado a: Les territoires de l’Océan Indien dans la Deuxième Guerre mondiale), págs. 7-2 https://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2012-2-page-7.htm

JEUNE AFRIQUE Golfe : le calvaire des travailleuses malgaches https://www.jeuneafrique.com/1189704/politique/golfe-le-calvaire-des-travailleuses-malgaches/

Mélanie, travailleuse malgache, tuée et enterrée à la pelleteuse en Arabie Saoudite

« Sauver les domestiques malgaches à l’étranger ». L’appropriation de la rhétorique « néo-abolitionniste » à Ambositra (Madagascar), Marco Gardini, Dans Politique africaine 2019/2 (n° 154), pages 75 à 94 https://www.cairn.info/revue-politique-africaine-2019-2-page-75.htm

Madagascar : l’émigration des femmes vers le Koweit inquiète les travailleurs sociaux https://www.rfi.fr/fr/afrique/20111019-madagascar-emigration-femmes-vers-le-koweit-inquiete-travailleurs-sociaux

Malgaches, domestiques et esclaves https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/un-monde-d-info/malgaches-domestiques-et-esclaves_1763655.html

La migration des femmes malgaches au Liban, à double face, face à la pauvreté par Mahefa RAKOTOARIDERA, Rindra RAHARINJANAHARY http://www.recherches.gov.mg/IMG/pdf/articles_publiables-94-105.pdf

RAPPORT 2022 SUR LA TRAITE DES PERSONNES À MADAGASCAR Publié par le Département d’Etat des États-Unis https://mg.usembassy.gov/fr/rapport-2022-sur-la-traite-des-personnes-a-madagascar/

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