Article 152
The Fokonolona, organized in Fokontany within the Communes, is the basis of the development and of the environmental and socio-cultural cohesion.
The responsible persons of the Fokontany participate in the elaboration of the program of development of their Commune.
– Madagascar’s Constitution of 2010
La POSTURE est difficile. littéralement. le site est à côté. à 100 m de notre porte. ce n’était pas un jeudi heureusement. et pourtant il y avait un malaise quelque part dans cette salle qui transparaissait comme un air de “déjà-vu”. ah ben oui. nous ne sommes qu’au Xè projet d’aménagement mi-cuit et prône à l’E-coli ou autre bactérie genre la Salmonella pour encore pourrir nos consciences déjà coupables de tant de ratés.
Mais la POSITION est sincèrement vraiment difficile parce qu’il y avait en fait un pavé de 255 pages disponible en lecture sur place d’une durée de 2h seulement mis grâcieusement à notre disposition depuis le 7 Novembre 2021 quelque part à Analakely (un nouveau site l’autre a brûlé). 7 chapitres + annexes mis à jour en Novembre 2021 après une restitution en Juin 2021. donc on devait déjà “à peu près” tout savoir.
à chaque POSTE sa responsabilité et pourquoi tu nous ressasses de la redevabilité ? comment ça on devait te prévenir en 2018 que le fokontany avait été invité à fournir son avis sur cet enième projet qui ne va pas lui fournir des lampes à ses lampadaires ni de la maintenance à ses canaux? si t’es pas foutue d’assister toi-même à tes réunions mensuelles de fokonolona mais tu fous quoi en fait? tu nous parles de civisme et de réparer ta petite ruelle pour le bien commun alors que nous on te sert déjà de la bonne pratique textuelle et mis en page Arial 11 double interlignes.
bref notre petit dossier de doléances à nous sera en format POSTER Tabloid A3 11×17 in et quelques exemplaires reliés seront au Bureau du Fokontany Amparibe-Avaratr’Imahamasina Nord d’ici le 29 Décembre 2021 comme on nous demande. avec le Covid-19 qui s’attaque de trop près à nos proches et bien que tous 3 fois vaccinés, l’engagement civique trouve tout de même ses limites dans la crainte de devenir vecteur du virus ne serait-ce que discuter avec ses voisins riverains ou la dame de la salle d’Analakely.
ah ah ah mais ça va pas nous arrêter à perturber l’ordre social établi et préparer diligemment les rituels tant de fois esquivés et les organiser avec classe et dedication. je parle ici d’exécration, d’en finir avec le déni, de casser la pierre sacré déjà que notre écriture elle a été bien oubliée et ses manuscrits vendues aux enchères sans vraiment la nécessité de les rapatrier. à quoi bon? on ne lit plus en 2021 on s’amuse on fait la fête on prépare l’autre année 2022 toute aussi merdique. au pire/au mieux on verra notre salut l’année d’après.
saviez-vous d’ailleurs que Tenochtitlan, une cité-état lacustre d’Amérique du Sud, cet Altepetl a disparu quelques dizaines d’années avant que Andrianjaka ne viennent bouter les Vazimbas hors d’Analamanga. Cortès et les Jésuites ont assez rapidement investi Mexico-City bien aidés par une clique pragmatique pas trop fataliste. un peu comme quand l’envoyé d’Andriba apparaît un matin le 22 Août 1895 et t’annonce tout fresh “ça va pas le faire c’était chaud sa race on a perdu”. je m’amuse d’ailleurs en ce moment à localiser les doany et autres perlimpinpins d’une époque révolue. y’en a 1 à Andranotapahina histoire de parler de point d’eau saccagé. je parle pas cosmogonie mais plutôt calendrier…aztèque même si tu veux.
Vue que j’ai du temps cette fin d’année, je vais me replonger dans le pavé de Beaujard sur les Antemoro un bouquin acheté pendant le chantier de Manakara toujours pas terminé ni el bouquin ni le chantier, resté sur ma table de chevet sous la pile de Ny Filosofia Malagasy, de Lisy Mianjora et des BD de Ary dont j’attends le tome 3. j’aime bien cette petite bulle que j’ai bâtie en 8 ans. des éminents, émérites, des dilletantes et des salonnards qui viennent tartiner notre petite salle au gorodona ciré assidûment par notre jardinier un peu trop alcoolique mais avec la main tellement verte qu’il nous a sorti un arbre, oui un vrai, dans notre jardinet de 25 m2. je retourne maintenant dans la bulle bosser sur notre beau projet Vatolahy. on a changé son appellation ça fait trop animiste. ouep.
Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants.
– Le Château de ma mère, Marcel Pagnol