
Un véritable éveil culturel est indispensable, une veille constante sur nos propres valeurs et savoir-faire. Il est urgent de dépasser les modèles importés pour privilégier le développement d’une théorie de l’architecture malagasy propre. Cela signifie non seulement intégrer nos matériaux, nos techniques ancestrales et nos modes de vie dans les projets contemporains, mais aussi élaborer des principes qui résonnent avec notre identité et nos besoins spécifiques. Sans cette fondation théorique et cet engagement culturel, l’architecture à Madagascar risque de rester une simple réplication, déconnectée des réalités locales et incapable de réellement améliorer le cadre de vie. C’est par cette introspection et cette formalisation de notre pensée architecturale que nous pourrons réellement construire un avenir durable et authentique.
Créer une École d’Architecture à Madagascar serait déjà pas mal…
Ce qui me frustre vraiment mais abusé ces dernières années : c’est la course aux signatures de complaisance qui devance de très loin les efforts de rendre ses lettres de noblesse à l’architecture malagasy. Qu’est-ce que ça fait trop chier de voir son pays se bétonner sans que les consciences ne s’investissent à améliorer le cadre de vie pour les plus défavorisés (un truc genre 80% de la population). Pensez aux quartiers informels qui prolifèrent sans plan ni infrastructure adéquate, ou des constructions “vite faites, mal faites” qui compromettent la sécurité des occupants. D’ailleurs, si on parle tout le temps de durabilité, d’inclusivité, d’adaptation climatique, d’économie circulaire et si on ose appliquer ces principes, chez pas mal de Maîtres d’Ouvrage, visiblement en 2025 à Madagascar, ça ne marche pas. Cette situation propice à une compétition malsaine tire irrémédiablement la profession vers le bas.
Sécurité et créativité : une quête constante
Eh ben, il faut faire de son mieux et encore mieux. La sécurité des usagers étant la priorité des architectes (et celle des ingénieurs aussi, qu’ils gèrent la structure ou l’électricité), ainsi il est indispensable dans notre travail de rester dans les lignes. C’est le fondement de notre déontologie professionnelle, et cela se manifeste, par exemple, par le respect des règlements de sécurité incendie ou des normes paracycloniques, cruciales à Madagascar. Est-ce que cela va limiter la créativité ? La recherche d’esthétique ? L’aspect fonctionnel ? Pas du tout, diront beaucoup. Un peu, diront ceux qui n’ont pas d’imagination. Confondre la prise de responsabilité dans l’acte de bâtir avec le désengagement dans le parti architectural, c’est juste ne pas comprendre notre métier. Au contraire, c’est cette exigence de sécurité et de conformité qui doit nous pousser à une amélioration continue pour allier rigueur et innovation.
ouep. c’est vraiment compliqué de bosser svec des architectes. tout comme c’est compliqué de bien bosser.
Photos : j’ai demandé à l’IA de gérérer des images d’architecture de Madagascar. Ce fut laborieux et pas mal amusant genre la dernière image c’est censé être Jogany





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