Après 25 ans, je redécouvre mes vieux cahiers et portfolios de l’époque. Les vieux floppy disks et disques ZIP n’ont plus de lecteurs , mais je parviens à scanner certains de mes travaux dont ceux réalisés durant mes stages dans des firmes montréalaises pour m’inscrire à l’OAQ mais aussi au MBA à l’Université Concordia. tous mis en pause avec le retour à Madagascar en 2013. Les sketchbooks et agendas témoignent des turbulences de ma carrière et de ma vie personnelle, entre grossesses et travail autonome et consultances et Trano Architecture.
mes notes étaient plus que satisfaisants à l’exception du Droit Urbain, une matière qui continue à me perturber dans ma Pratique. depuis ma première année en urbanisme, je vois déjà apparaître ma passion pour l’Histoire de la Forme Urbaine, nourrie à l’adolescence par mes vacances à Ciboure, où on admirait les belles façades maisons basques et l’arrière-pays truffé de petits ponts romains encore fonctionnels.
Très tôt dès 2001 j’avais choisi de passer mon temps libre dans des stages très “terrains” soit dans les bureaux de la Commune d’Antananarivo soit dans les fokontany de la basse ville les rares fois où je pouvais rentrer à Madagascar. Pour me retrouver aujourd’hui à travailler dans ces mêmes quartiers toujours à aider les communautés à améliorer leur habitat.
Et cet été 2006 où mes patrons m’avaient laissées les clés du bureau pour continuer à bosser sur une rénovation et donc je me suis retrouvée à redessiner un tronçon complet de la rue Saint-Laurent. je me rappelle à l’époque ils avaient été super contents que j’habitais sur la rue Clark juste à 500 m du bureau. Je ne sais pas si avec les coûts du logement à Montréal je pourrais encore revivre cela.
Ces souvenirs m’amènent à réfléchir sur l’évolution de ma carrière dont maintenant une grande partie s’est accomplie à Madagascar. Mercredi je rencontrais entre rendez-vous et réunions, une jeune urbaniste. Je lui ai dit à quel point la situation est complexe à Antananarivo. Malgré quelques opportunités de l’expérience dans d’autres villes serait plus qu’un atout pour apport une valeur ajoutée au pays.
Donc voilà voilà les jeunes, je voudrais tellement avec ces partages d’expériences vous soutenir dans vos décisions et surtout les jeunes femmes de ne pas baisser les bras malgré les aléas de la vie qui se présentent à vous. Ces petits croquis et notes d’agendas chez moi se sont transformés en projets et édifiés en bâtiments avec une vie de famille bien accomplie. je vous souhaite encore plus que du succès et des accomplissements : de vivre tout aussi intensément les ratés que les réussites.