La saison cyclonique est à nos portes. Il nous reste quelques mois pour préparer toiture et épargne, car si nous ne nous engageons pas dans les travaux dès maintenant – que ce soit les fondations ou la signature de contrats – bah, la période de soudure sera synonyme de dèche.

Lorsque j’ai étudié au Québec et travaillé par la suite, nos bases de calculs de coûts et de plannings de projets rimaient avec data et bases de données. À Madagascar, la première référence qui t’accueille est le mpanandro, que je qualifie affectueusement de “météorologue” – au grand dam de la crédulité des uns et du sérieux des autres. Je l’ai vérifié techniquement et socialement : un architecte, aussi bon soit-il ou elle, perdra toujours face à un mpanandro. Sans déconner. Je l’ai testé dans plusieurs régions sur différentes échelles de projets. C’est mort.j’ai dû m’adapter aux mœurs locales et remplacer les beaux rendus 3D en modélisations par des calculs et des diagrammes. et coordonner la cosmogonie traditionnelle de l’implantation normée pour mieux gérer l’Adimizana du Alohotsy.

Pour convaincre.

En ce lendemain de l’ouverture de l’énième COP, je me sens un peu obligée de partager mes techniques. Déjà, j’ai pris la notion d’architecture durable dans son sens le plus holistique, et pas seulement parce que nous nous clamons verts et fervents pratiquants de l’économie circulaire. Il faut déjà prouver que nos bricolages proviennent d’une base très solide et réfléchie. Du genre : savoir sortir, lire et appliquer les résultats à partir de trucs comme des études de confort thermique basées sur les standards ASHRAE et installer la bonne forme de brise-soleil au lieu de recourir au HVAC. ou bâtir sur pilotis en lieu de tout défoncer en remblaiement. ou passer dans les matériaux locaux durables sans artificialiser avec du PVC ou du parpaing à outrance.

Durant l’atelier d’août 2024 “Resilience of Traditional Timber Structures in Madagascar to Cyclones in a Changing Climate”, prodigué par le programme Forestia de l’ESSA-Forêts et l’Université d’Édimbourg, j’ai déjà indiqué avoir mis à jour mes référentiels. On passe du Nord, de la neige, au Sud Sud, des cyclones. Je rajouterai aussi avoir été fortement influencée par ma participation en 2019 au Programme Énergies de la COI sur l’Efficacité Énergétique (d’où devait émerger le “ES-0141 : Minimum Energy Performance Standards for Buildings in the Indian Ocean Commission (IOC) Member States”). Je n’ai pas vocation à résumer les bases d’un cours de climatologie appliqué au bâtiment – ce qui prendrait deux semestres en architecture et génie civil – mais il est pertinent de vous partager mes sources de données, que je réalise bien vides et à compléter par de belles âmes prêtes à partager leurs connaissances dans la bienveillance.

Pour quoi faire déjà ?

Déjà, prévoir.

Modéliser.

Prendre acte.

“forecast-based financing”, pioneered by the Red Cross Red Crescent movement,

https://www.climatecentre.org/priority…/fbf-ibf/HISTORICAL HURRICANE TRACKS https://coast.noaa.gov/hurricanes/

Historical time series of irradiation, temperature, humidity, precipitation and wind anywhere on Earth

https://meteonorm.com/en/meteonorm-timeseries

ANSI/ASHRAE Standard 55 Thermal Environmental Conditions for Human Occupancy

https://www.ashrae.org/…/standard-55-thermal…

Opposite response of strong and moderate positive Indian Ocean Dipole to global warming

https://www.nature.com/articles/s41558-020-00943-1

East Africa must prepare for more extreme rainfall during the short rainy season – new study

https://theconversation.com/east-africa-must-prepare-for…

https://www.nature.com/articles/s41558-020-00943-1

note : Madagascar ne possède qu’officiellement 19 stations météorologiques. l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) recommande un réseau d’au moins une station météorologique tous les 10 000 km² pour obtenir des données fiables, mais dans des régions aux conditions climatiques très variables comme Madagascar. En appliquant la norme de 10 000 km² par station, 60 stations seraient un minimum pour une couverture nationale. Dans les zones où la variabilité climatique est élevée (les Hauts Plateaux, les régions côtières souvent exposées aux cyclones, et les zones arides du sud), une densité plus élevée serait préférable soit 80 à 100 stations.

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