
Vue le profil des Maîtres d’Oeuvre et le prestige du projet, c’est un plan kamikaze comme je les aime. quelques 4 jours pour livrer un projet complet, pour épater mais surtout pour démontrer que “oui c’est possible voilà c’est bien fait en plus”. Mais les architectes malgaches, lesy, ils sont comme ça : résilients et durs comme le Dalbergia baronii.
Le dilemme cornélien de tout architecte nous a été servis durant la 1ère session de travail. Un membre de la famille – ingénieur en BTP de surcroît – nous a sortis le cahier des charges le plus difficile à assumer, surtout en mode “fast-track” : il faut que le bâtiment soit durable, mais il faut aussi intégrer les matériaux locaux. Ok. challenge accepted.
Les noms des essences de bois ont défilé devant moi comme lors d’un cours de foresterie endémique (que JC a rappelé en mode Masterclass à Midi), et j’ai encore le vertige en me rappelant leur connaissance des usages et des rituels. “Je ne sais pas si ces essences existent encore en quantité suffisante, mais le chantier doit être livré dans quatre mois.” Je recommande donc de faire sécher immédiatement le stock en main, histoire d’éviter qu’il ne se verdisse de mocheté et de perte.
Ceci étant, ma maîtrise de ce matériau, comme je l’ai déjà mentionné, se limite au Douglas Fir canadien et point barre. Je vous laisse imaginer mes maux de tête depuis samedi. et bien sûr un énoooorme Big Up à l’ami Rado à qui je dois ce projet par un procédé de chicane dont lui seul connaît le secret mais bon c’est de bonne guerre. mais surtout surtout toute mon admiration à l’ami Jeannot que j’ai bousculé tellement pour nous rejoindre dans ce défi très très intense. et surtout à K. qui par une incroyable persévérance mène la plus belle des missions, la plus mystique !
donc on en est où à 6h du matin aujourd’hui? pas beaucoup dormi mais en fin de compte beaucoup de béton tout de même hein !