Comme d’habitude, le chapitre “Histoire” du SAC ne contient que quatre phrases et débute à la colonisation (https://lnkd.in/eSFDUfC8). Rien de bien original sur ce que cette commune rurale aurait apportée au Vakinandiana. c’est même écrit là même sous la thématique Environnement : “Aucune aire protégée n’est recensée au sein de la CR d’Ambanitsena” mais plus loin ”la présence d’une surface importante de forêts reboisées (presque la moitié du territoire) fait des activités liées à la sylviculture un enjeu possible du territoire et du développement.”

Mais au fond, ce n’est pas un énorme souci, j’imagine, car la déforestation et la culture sur brûlis perpétuelles de ses collines ont aussi forcé l’oubli.

La zone, je la connais pas mal à partir de la RN2, que j’ai fréquentée deux fois par semaine ces derniers 3 ans, et ça va pas finir. Si Manjakandriana était notre étape intermédiaire, et Moramanga, des Bezanozano, l’étape ultime, nous profitions du pit stop d’Ambanitsena pour souffler un peu. Les réunions qui nous attendaient sur la route n’étaient pas une partie de plaisir, et le bon café et les saucisses aidaient à atténuer la frustration et la fatigue au retour.

Quand Daniel avait proposé d’explorer ses collines, au début, j’avoue, je voulais proposer les Angavo, mais mon état physique après un mois de charrette ne me permettait pas de gravir ce genre de challenge. Après, on note l’urgence : vue la désolation à la vue de ces dizaines de carrières de granit qui étêtent les vohitra (et comme dans une procédure de mastectomie sans anesthésie, et vraisemblablement sans tumeur maligne), elles opèrent sur les Vatolampy, tellement belles jadis, tellement respectées. Il fallait y aller.

Et comme ça, en un flashback rapide, quelque part entre deux rochers, je me suis bien rappelée que ma passion pour les grandes découvertes archéologiques en mode Tsangatsangana, Balades en Imerina,

https://lnkd.in/e9CNw3vM avait été instillée assez tôt. Je ne sais pas vraiment si ce sommet était le Fanongoavana – dans ce cas, bravo la Jogany de ses 11 ans en classe verte de CM2 – mais la découverte d’un tombeau Vazimba vieux de plus de 6 siècles au sommet d’un vohitra surplombant toute une plaine incroyablement verte et abreuvée d’eau a été vraisemblablement le déclic.

Donc, on marche, on papote, on fait une pause goûter. 25 km de marche ou 8 selon les interprétations. Nous nous arrêtons au pied de quelques rochers et, après la déception de ne voir que trois, quatre petits mandas et pierres levées, franchement, je ne m’attendais plus à découvrir grand-chose.

Eh bien, non. Daniel fait le tour du rocher et nous découvre le starter kit A. Mille complet de l’oppidum, sommet fortifié, typique de l’Imerina. Proto-histoire ? Bah oui. Jadis habité ? check. Hadivory ? io nenao. Kianja ? io ilay izy… Ah la la, quel plaisir. Donc voilà, on a mangé nos saucisses et lasary manga dans le village d’Ambanitsena, et on est rentrés. Faly be.

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