Si maintenant nous avons retrouvé la trace par ADN des ancêtres austronésiens des malgaches, les Banjar du  Kalimantan arrivés vers le 8è siècle durant l’ère proto-islamique bien influencés par l’Hindouisme et le Sanskrit après avoir colonisé les Comores, l’Histoire a démontré aussi que des africains ont été déplacés vers l’archipel indonésien durant la domination islamique de la route maritime de la soie.

A relief on the Borobudur Temple in central Java, depicting an eighth-century wooden outrigger boat. Wikimedia Commons/Michael J. LoweCC BY-NC-SA

Des Africains, peut-être même des Malgaches, en Asie dès le 10è siècle ?

Je ne sais pas encore si je vais caler sur cette piste mais je vais me laisser voguer au flow. Les sépultures de Vohémar marque une présence coloniale sur l’île depuis le 9è siècle. 

Des perles de cornaline (https://journals.openedition.org/oceanindien/1266) “inventoriée de perles à partir de la collection du Musée d’art et d’archéologie s’élève à 22 474 échantillons”, dont certaines venant de carrières de quartz de la région sont exportées à travers tout l’Océan Indien.

On parle aussi d’une exploitation de Fer une concession des Javanais autour du 12è siècle où les circulations de personnes auraient pu bien s’effectuer dans les 2 sens avec en échange d’habitants pour leur comptoir un transport d’une main d’oeuvre servile vers l’Est.

The archaeology of knowledge: Austronesian influences in the Western Indian Ocean, Claude Allibert, 1999, Archaeology and Language II

Le peuplement de l’île est donc aussi un fait de colonisation. Fruit d’une occupation permanente du grand réseau de commerce triangulaire de l’Austronésie. Celui-ci est composé de routes du commerce antique et séculaire datant du 1er millénaire proto-islamique allant jusqu’au 15è siècle. 

En Afrique de l’Est, un commerce avec l’océan Indien pourrait avoir débuté dès l’âge de bronze. On a en effet retrouvé des formes précoces de mil spécifiquement africain, en Arabie ou dans le Nord de l’Inde, dès la fin du troisième millénaire avant l’ère commune. De même, dès 2500 avant notre ère, des objets fabriqués en résine de trachylobium (copal) auraient voyagé d’Afrique de l’Est vers la Mésopotamie. Il pourrait cependant s’agir de transferts ponctuels, indépendants des populations africaines comme de tout commerce. En revanche, un port commercial important émergerait peu avant notre ère avec Rhapta, sur la côte tanzanienne actuelle. On y aurait échangé des perles de verre et des outils en fer importés contre de l’ivoire, des cornes de rhinocéros et des carapaces de tortue. Au Ier siècle de notre ère, Rhapta était supervisé par le gouverneur de Mapharitis au Yémen. La taxation et la régulation du commerce y étaient affermées à des marchands originaires du port de Mocha, souvent mariés à des femmes de la région (Casson, 1989). Mais les apports les plus fondamentaux, en Afrique de l’Est, allaient être ceux des populations d’origine austronésienne. Blench (2009) a étayé l’idée de leur arrivée précoce, dès la première moitié du premier millénaire avant notre ère, sur la base des découvertes de phytolithes (microfossiles de cellules végétales) de plantain au Cameroun. La présence de ces populations est attestée sur la côte dans la phase d’expansion du premier cycle systémique. Elles auraient ensuite migré vers Madagascar, sans doute avant le VIIe siècle, et y auraient acclimaté beaucoup de plantes asiatiques (grande igname, cocotier, safran d’Inde, taro, banane, canne à sucre, riz). Le poulet et peut-être le porc seraient deux autres transferts importants.

NOREL Philippe, « Les relations économiques afro-asiatiques dans l’histoire globale », Revue Tiers Monde, 2011/4 (n°208), p. 27-44. DOI : 10.3917/rtm.208.0027. URL : https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2011-4-page-27.htm




Zanzibar Copal Hymenaea verrucosa Madagascar For incense Craft and Art Sustainable harvest

Lungulya ou Jazirat al-Qamar, l’île de la Lune, Madagascar occupée par des Bügiyyin, Bouki ou  Oua-bouki en Swahili comme nous appellent encore nos voisins des Comores aujourd’hui. et on y retrouve la Lune. un indice immense lorsqu’on sait la  croyance des malgaches pour tout ce qui est lunaire ou bien une erreur de traduction. En citant les géographes arabes dès le 9è siècle dont Muhammad al-Idrisi qui a dessiné les premières cartes de l’Océan Indien et semble indiquer qu’ “aucune relation maritime directe au 12è siècle n’existait plus entre Sumatra ou  les îles avoisinantes et le continent africain. 

ou plutôt l’originale

South is at the top of the map. Muhammad al-Idrisi(1099–1165 or 1166) – NATIONAL LIBRARY, CAIRO / GIRAUDON / ART RESOURCE http://www.art-prints-on-demand.com/a/al-idrisioredrisi-1/theindianoceanfromanatlas-1.html This 12th-century map of the Indian Ocean by al-Idrisi is so obviously imprecise as to seem almost decorative. (Note its similarity to the islands of the Indian Ocean in his world map) But don’t fault him for trying: It was one thing to be able to sail all the way to China and quite another to explain to a stay-at-home scholar where one had been. It is easy to forget what an achievement even a simple map represented. Until the 15th century, mariners knew maps could indicate relative shapes and sizes, but they were nearly useless for navigation. NATIONAL LIBRARY, CAIRO / GIRAUDON / ART RESOURCE
XIR192402 The Indian Ocean, from an atlas (vellum) by Al-Idrisi or Edrisi, Abu Muhammad (c.1100-64) (after); Egyptian National Library, Cairo, Egypt; (add. info.: Al Idrisi was the most famous Arab geographer and cartographer of the 12th century and settled in Palermo at the court of King Roger II (c.1095-1154) of Sicily; he produced a world map (‘Kitab Rujar’ or Roger’s Book) and later an enlarged version of the maps for Roger’s son, William I (1120-66) known as the ‘Little Idrisi’; none of the original manuscripts have survived and the versions extant at Cairo, Paris and Oxford are all copies of the ‘Little Idrisi’); Giraudon; Spanish, out of copyright
Ms Ar 5847 f.121, An island in the Indian Ocean: the boat is caught in the storm, passengers approach an island populated by monkeys, birds, and hybrid fabulous animals, from Al Maqamat by Al Hariri, by Yahya ibn Mahmud Al Wasiti. Available as an art print on canvas, photo paper, watercolor board, uncoated paper or Japanese paper. https://en.wikipedia.org/wiki/Maqamat_of_Al-Hariri_(manuscript)

C’est par l’agronomie que je reviens sur les traces des diaspora quand les marins (souvent pirates) arabes mentionnent le Waq-Waq, un arbre mythique qu’on rapproche du Pandanus qu’on retrouve dans toute la région Austronésienne orientale et australe dont Madagascar avec le Vakwa et l’Indonésie chez les Bataks. le al-Wakwak serait aussi un archipel d’îles dans la partie orientale de la mare indicum mais pourrait aussi être la fascinante île de la lune, “komr” .

The Waq-waq tree. Illustration of a tale. Page from a manuscript known as Kitab al-bulhan or “Book of Wonders” held at the Bodelian Library. Shelfmark: MS. Bodl. Or. 133

In the Kitab al-Bulhan, the painting titled the ‘Tree of Waq Waq’ is rather extraordinary because it illustrates the way in which the all-female population reproduces and self-perpetuates. Female figures grow from the tree as if they mature like fruit until they are ripened and they drop to the ground emitting a cry that sounds like ‘Waq Waq

Photo de stock – Vacoa pyramid (Pandanus mericatus), Madagascar, drawing by Evremond de Berard (1824-1881) from Travel by Ida Pfeiffer (1797-1858), 1857, from Il Giro del mondo (World Tour), Journal of geography, travel and costumes, Volume XVII, Issue 11, March 13, 1873

Les jĕŋgi ou plutôt Zangī (mot dérivé du Persan…je me vois donc trouver un chapitre sur cette région bientôt) nomme les esclaves provenant de l’Afrique de l’Est plus particulièrement de Zanzibar et d’Ethiopie.   Je me suis mise à googler “komr” et que voilà Wikipedia : 

Dans son Livre des merveilles de l’Inde, le capitaine persan Ibn Shahriyar rapporte le témoignage d’un marchand arabe du nom d’Ibn Lakis qui, en 945, voit arriver sur la côte du Mozambique un millier d’embarcations montées par des Waq-Waq qui viennent d’îles « situées en face de la Chine » chercher des produits et des esclaves zeng, mot arabe qui désigne à l’époque les habitants de la côte est de l’Afrique.

Figure 1. Trade Routes in the Indian Ocean Around 5th-10th Century AD Source: McLeod, 2016, 20.

http://martial.berthot.free.fr/newsite/5ehistoire/regardsafrique/la_traite_transsaharienne.html

Au 13è siècle, on apprend aussi que des malgaches avaient conquis et occupé une des plus grande ville du Yemen de la riche corne de l’Afrique. Je remercie les chercheurs qui ont beaucoup nourri la revue Omaly sy Anio pour leurs réflexes polyglotes, arabico-malgachisants en plus de lire le sorabe et les géographes arabes. J’admets aussi avoir beaucoup de mal à dater les évènements d’où mon honnêteté à juste englober ces manoeuvres entre le 8è et le 15è siècle. Mais sans aucun doute je pense revenir sur tout ceci dans quelques temps après avoir bien digéré les données et en sortir une belle frise chronologique.

“Les peuples d’Al-Komr avaient l’habitude de quitter Al-Komr pour atteindre Ader (Aden?) en bateaux et en utilisant une seule mousson, mais ces peuples ont maintenant disparu depuis qu’ils ont perdu leur pouvoir et depuis que l’itinéraire de leur voyage a été fermé…”

Ibn Al-Mudjawir, 1232

On reconnaît aussi que les vaincus des guerres tribales ou les endettés avaient très tôt déjà fourbi les marchés sur le continent et par extension exilés par les passeurs vers des contrées aussi lointaines que le Moyen-Orient ou de la partie orientale de l’Océan Indien.

The maqamat (assemblies) of al-Hariri d 1122. The maqamat are a collection of 50 anecdotes featuring a narrator and a witty vagabond called Abu Zayd. Some paintings are of interest to us; eg: one of the slave market and the others of the boat on the sea http://martial.berthot.free.fr/newsite/5ehistoire/regardsafrique/la_traite_transsaharienne.html

The painting shows the slave market in Zabid, in the Yemen. Then an important town. This scene involves the purchase of a slave. Here is the boy (says Abu Zayd masquerading as a slave merchant)…. I which to make you fond of the lad by lightening the price for him, so weigh out two hundred dirhams

mais il ne fallait pas aller bien loin pour tomber sur une première découverte satisfaisante et donc la suite de ou plutôt le prélude du chapitre précédent. je découvre aussi qu’il faille aussi se plonger dans les archives en chinois ou les interprétations des inscriptions javanaise (dont les Karangtengah inscription ou les Waringin Pitu inscriptions  pour glaner des informations sur la période pré-1500 de la traite dans l’Océan Indien spécifiquement du 8è au 14è siècle par les Perses puis les Arabes. 

graphy of the Majapahit ruins by Auguste van Weissenbruch in 1852. Photo: KITLV. https://historia.id/kuno/articles/hukuman-kutukan-dari-kerajaan-majapahit-D8e3A/page/1 Majapahit empire, the last Indianized kingdom in Indonesia; based in eastern Java, it existed between the 13th and 16th centuries.

Enslaved Black people were only one of many commodities in Arabia’s large-scale maritime trade with China, which peaked during the Tang and Song Dynasties (960-1275). Implicitly, the brief information shows that the existence of enslaved Black people in Java was linked to the trade conducted by Persians and people from East Indonesia. It shows that work in Java from the 7th century AD to the 15th century AD was performed with various nations. The king used the existence of enslaved Black people in Java as a way to gain spiritual “strength” from their skin colour, which was different from the Javanese society. 

S. Maziyah, “Analysing the Presence of Enslaved Black People in Ancient Java Society,” Journal of Maritime Studies and National Integration, vol. 6, no. 1, pp. 62-69, Jun. 2022. https://doi.org/10.14710/jmsni.v6i1.14010

me voilà donc un samedi soir à lire en diagonale les 311 pages du grand historien chinois du 13è siècle Ju-Kua Chao ou  Zhao Rukuo qui relate  d’après des témoignages des marchands et explorateurs asiatiques pour apprendre que malgré leur hospitalité des habitants d’une “contrée entourée de mer, une grande île, localisée au Sud-Ouest” ont été aussi déportés vers l’empire Ta-shï à prix d’or. Et c’est là que je passâtes la moitié de ma soirée à identifier cet empire de destination qui est en fin de compte l’Empire romain d’Orient. La chute de Rome datant de -476, nous risquons donc de retrouver nos déportés à Antioche. fiou. 

Mais si l’île de Pemba, les Zangī, et ses éléphants sont bien identifiés, Madagascar n’est décrit que par ses merveilles végétales et animalières. En l’absence de récits écrits clairs et de preuves archéologiques (à date), on pourrait tout de même aussi soupçonner les foko de l’île de “komr” ont aussi subi les augures de la mousson qui a changé le destin des hommes et des femmes de l’île de la Lune… tous assujettis à leur vintana quoi.

Chau Ju-Kua: his work on the Chinese and Arab trade in the twelfth and thirteenth centuries, entitled Chu-fan-chï
by Chau Ju-Kua, 13th centHirth, Friedrich, 1845-1927Rockhill, William Woodville, 1854-1914

comme il reste encore à trouver des écrits des voyageurs, marchands et géographes du Golf Persique pour nous relater la situation des diasporas africaines avant le 1er millénaire, je vous partage ici des photos d’archives prises en Iran au début du 20è siècle. car je vais encore prendre un bail avant de trouver quelque chose

Slaves and soldiers carry gifts for Persian Emperor in Xerxes palace, stone bas-relief in ancient city Persepolis, Iran.
In this staged photo taken by Zell-e Soltan at his summer hunting palace near Isfahan, one of his African slaves holds his son. According to the caption, the infant (Iqbal) is the real son of the adult African slave, Haji Yaqut Khan, suggesting he wasn’t a eunuch and could father his own children. The caption says that Yaqut Khan is in his ethnic clothes (languteh), which was mainly worn by Africans outside of Iran, 1904. Photograph: Zell-e-Soltan/Kimia Foundation
Kamran Afshar in the arms of his nanny, Naneh Sonbol Baji, and Haleh Afshar, standing behind a doll, in Tehran, 1940s. Sonbol Baji, who was of African extraction, was born in a harem and freed in childhood from the court of the last Qajar king, Ahmad Shah (1898-1930). She moved to the home of her future host family, the Afshars, where she grew up, married, and raised her son. She remained there until the end of her life. Photograph: Courtesy of Kamran Afshar

So far Khosronejad has collected around 400 photos, which he is planning to gather in the first-of-its-kind visual analysis book on African domestic servants in Iran. He is also preparing several related exhibitions around the world.

The work is sensitive. “There are some Qajar families who have issues with the term ‘slave’,” Khosronejad explains. “They say what their families had were domestic servants and they were not treated as slaves. This might be correct, but slavery is slavery and we should be able to talk about it openly.”


The Guardian : The face of African slavery in Qajar Iran – in pictures
https://www.theguardian.com/world/iran-blog/2016/jan/14/african-slavery-in-qajar-iran-in-photos

ou pas….

donc il est presque 17h au 3è jour de mes pérégrinations dans les abysses de l’Histoire. J’ai décidé de plonger encore plus loin dans le temps et dans la géographie pour retracer nos diaspora asservies par la traite des esclaves. Si quelques paragraphes plus haut, nous étions passés par Java, la Chine, le Moyen-Orient, maintenant nous sommes arrivés en 2023 … en Iran, en Afghanistan en Inde, au Pakistan, Sri-Lanka

Afro-Iranians view themselves as Iranians and are sometimes upset by questions about their African origins (Photo courtesy of Behnaz Mirzai) https://www.middleeasteye.net/features/we-are-iranians-rediscovering-history-african-slavery-iran

Mirzai, whose research focuses primarily on the modern period of slavery in Iran, explained that Gulf-Arab traders – dominated by the Sultanate of Oman, which controlled vast regions bordering the Indian Ocean – brought slaves to Iran from northern and northeastern parts of the African continent, including Tanzania (Zanzibar), Kenya, Ethiopia and Somalia.

Séquelle de l’Histoire, ces communautés qui ont été déplacées de force et qui ont pris racine dans leur terre de destination…n’ont pas de statut et ne sont même pas recensées dans les statistiques de la population (ils sont estimés à 11 000 000).et je profite de cette note triste pour placer l’entracte musicale de ce post déjà kilométrique et découvrir la musique Bandari utilisant des instruments à percussion.

Illustration Source: https://collectiveforblackiranians.org

In ancient Islamic literature, Ethiopians were referred to as al-Habasha. Mirzai said that as a result, many slaves took the last name “Habashi” when they came to Iran, to indicate their Ethiopian origins. Slaves from Zanzibar, meanwhile, might take the last name Zanzibari, she said.

“Blacks of the South” 

A History Of Afro-Iranians

d’où j’apprends que ces communautés perpétuent le système de castes ne permettant pas à l’ascension sociale et maintenant les plus vulnérables dans une situation économique précaire. Les Durzadehs, descendants des marins africains, sont en haut de l’échelle sociale et ne se mixe pas avec les Ghulam’. . Ils ont aussi pour réputation d’être des “chasseurs de perles” et sont d’origine de Zanzibar ou d’Éthiopie.

A Persian white metal slave bangle, with linear stamped decoration, 11.5cm dia; two Yemen white metal bangles, 12.5cm dia; two African manilla white metal slave bracelets – now converted to ashtrays, 12.5cm dia; two Afghan Kuchi white metal bracelets and three further Yemeni bracelets
Cowrie shells were used as money in the slave trade
Related to zar is gowati, the belief that dancing has healing properties. Bandari music and dancing have its roots in gowati, which has been largely eclipsed by the shiny costumes and Los Angeles Iranian music industry

ces liens qui très rapidement me balancent vers les Afro-Baloch et toute documentation sur leur culture qui définit bien leur marginalisation. . Balochi ou vagabond, une appellation appropriée pour un peuple maudit à l’errance dans le désert. Cela n’a pas beaucoup changé après plus de 2000 ans d’exploitation humaine par  … les humains.

Slave girl resting on a camel 8th century, Hanshenzhai, Xian. Terracotta, 73 cm x 60 cm. Shaanxi Archaeological Institute, Xian, G大41.

Nous continuons le voyage en découvrant les Sheedis du Pakistan  appelés aussi les Makranis sans doute arrivés en même temps que les communautés du Golf Persique dès le 12è siècle et  et les Kaffir du Sri Lanka arrivés avec les Portugais de Goa au 16è siècle. . La particularité de ces descendants résident dans le fait que leurs origines soient toujours remis en question de nos jours. Les Sheedis présents depuis 650 avant JC ont composé l’armée du Grand Moghul dont l’épisode de Sid Badr  qui a levé une armée de 30000 hommes dont 5000 Éthiopiens en 1490 dans le Bengal et 350 ans plus tard de Hosh Mohammed Sheedi en 1843 qui a combattu contre le colon anglais. Si nous observons bien, ils ont su préserver leurs traditions bien que très assimilés religieusement. D’origine Bantoue en majorité, les Kaffir du Sri Lanka se sont dissolus dans la société mais tiennent à se rappeler leur identité bien qu’ils soient passés de 6000 à 300.

Their community now may be small but there are members of the Afro-Sri Lankan community, particularly those living in and around the western coastal town of Puttalam, who take extreme pride in their heritage and are trying to preserve their culture. In 2012, they formed the Ceylon African Society and on September 24th 2017 they organised their biggest event to date. It is likely this tiny population will disappear within the next few generations but until it does Sri Lanka’s African community are making sure that their presence is known.
Maria Jasintha, 45, sits in her living roomwith her Sinhalese husband in Sirambadiya. He’s a fisherman from the city of Negembo. Their son who works in Qatar as a construction worker is now classed as Sinhalese and as a result she is the last true Afro-Sri Lankan left in this household.
On September 24th 2017 the Afro-Sri Lankan community celebrated their 500 year anniversary since the first African ancestors were brought to Sri Lanka by the Portuguese. The event included acting on the stage and singing and dancing watched by hundreds of local people from Puttalam town.

Je constate que la culture africaine en Asie est encore bien vivante, après revue des statistiques dans les archives des bateaux esclavagistes, il a été démontré que certains malgaches ont bien été expédiés en Moyen-Orient, dans le Golf Persique et en Asie du Sud-Est au fil des siècles mais je suis certaine qu’avec un peu plus de ressources et de la chance, on pourrait en retrouver des indices. Les récents progrès en généalogie par test ADN ont révélé efficacement les origines des individus et permettraient de connecter les diasporas. 

Je clôture ce périple en partageant un peu sur le Baila que je trouve vraiment vraiment très proche du Sega.

_______

quelques sources :

Histoire générale de l’Afrique: études et documents, Meeting of Experts on Historical Contacts between East Africa and Madagascar on the One Hand, and South East Asia on the Other, across the Indian Ocean, Port Louis, 1974 

THE AFRICAN DIASPORA OF THE INDIAN OCEAN

O.CH. Dahl, Migration from Kalimantan to Madagascar, Oslo, Norwegian University Press. 

The archaeology of knowledge: Austronesian influences in the Western Indian Ocean, Claude Allibert, 1999, Archaeology and Language III

Analysing the Presence of Enslaved Black People in Ancient Java Society  Siti Maziyah
Department of History, Faculty of Humanities, Universitas Diponegoro – Indonesia  DOI: https://doi.org/10.14710/jmsni.v6i1.14010 

Slaves on the Silk Road By Susan Whitfield, author of Silk, Slaves, and Stupas: Material Culture along the Silk Road

Chau Ju-Kua: his work on the Chinese and Arab trade in the twelfth and thirteenth centuries, entitled Chu-fan-chï

by Chau Ju-Kua, 13th centHirth, Friedrich, 1845-1927Rockhill, William Woodville, 1854-1914

News Line Magazine Did Europeans Discover Africa? Or Was It the Other Way Around? Isaac Samuel

https://newlinesmag.com/essays/did-europeans-discover-africa-or-the-other-way-around/?fbclid=IwAR0sGt7pfb0QNbC_dru-5bL6ptLKgRinOCTt1jUsSFf_fpnEfoSQkrgwiPQ

Les relations économiques afro-asiatiques dans l’histoire globale Philippe Norel, Dans Revue Tiers Monde 2011/4 (n°208), pages 27 à 44

The Conversation, How the Banjar people of Borneo became ancestors of the Malagasy and Comorian people

https://theconversation.com/how-the-banjar-people-of-borneo-became-ancestors-of-the-malagasy-and-comorian-people-90476

Allibert Claude. Le mot Ķomr dans l’Océan indien et l’incidence de son interprétation sur l’ancienneté du savoir que l’on a de la région. In: Topoi, volume 10/1, 2000. pp. 319-334; 

doi : https://doi.org/10.3406/topoi.2000.1883 https://www.persee.fr/doc/topoi_1161-9473_2000_num_10_1_1883 

Philippe Beaujard. Les plantes cultivées apportées par les premiers Austronésiens à Madagascar. C. Radimilahy et N. Rajaonarimanana. Civilisations des mondes insulaires – (Madagascar, îles du canal de Mozambique, Mascareignes, Polynésie, Guyanes), Karthala, pp.357-385, 2011. ffhalshs-00707909f

Les zavaga ou zabaga indonesiens (= vazaha), artisanse ttrafiquantsd ufer, commercantsoupirates? amadagascar

et aux comores, aux xiie-xiiie siecles

par Jean-Claude HEBERT* OMALY SY ANIO, N° 37-38, 1993 (1995), pp. 13-62

The Women Who Captivated Muslim Travelers of the Middle Ages

KORN, A., & NOURZAEI, M. (2019). Notes on the speech of the Afro-Baloch of the southern coast of Iran. Journal of the Royal Asiatic Society, 29(4), 623-657. doi:10.1017/S1356186319000300

BBC News India’s lost Africans: Your response http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/1077982.stm

The Siddis Lost Tribe of Africa

The Siddis Lost Tribe of Africa

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