Ce réflexe de préservation, qui est en soi, du protectionnisme est totalement compréhensible. Antananarivo n’a jamais reconnu ses habitants comme un Tout homogène et uni. Il est logique que cette crise, d’autant plus sanitaire attachée d’un stigmate social fort, vide les poches populaires de la ville. A l’heure qu’il est, nous avons les familles de nos employés de maison qui sont bien parties ou en route vers leur Tanindrazana.

Ce mot.

On me l’a répétée maintes fois la semaine dernière. Je l’identifie comme Ambohimangakely cette petite colline moyenne avec ses 2 clochers qu’on aperçoit du Bypass. Je le retrouve dans le déambule des lots vendus morcelés du gros domaine d’Ambaniala Itaosy. 1h pour retrouver le caveau familial de maman. la dèche.

Ce mot.

Il ne te quitte pas et te colle à la peau. Tu auras beau faire tes preuves à des milliers de kilomètres de lui, tu y reviendras en chair ou en poudre.

Au fond le Tanindrazana tu le portes en toi et tu portes ses valeurs bien haut pour qu’elles brillent. Quelques soient tes décisions de le quitter ou d’y rester, le Tanindrazana est imprégné en soi.

Ce médecin diasporien décédé en dédiant ses dernières heures au combat contre le Coronavirus dans son pays d’adoption privant ainsi ses proches et Madagascar de son étoile aura fait brillé le Tanindrazana au firmament plus que ceux qui y sont restés et qui se déchaînent à le dépouiller chaque seconde, chaque heure, … sans jamais rien lui retourner.

Le Tanindrazana, il attend beaucoup de vous, les Malgaches qui ne lisent pas bien le Malagasy mais qui connaissent les paroles des chansons populaires. Le Tanindrazana exige de vous dès maintenant une conduite exemplaire et de cesser cette tradition de démission sociale cultivée par des générations habituées à siphonner impunément le Bien qu’il reste dans ce pays.

Putain les mecs vous déconnez trop et tout le temps, ça fout juste la honte. Alors reprenez-vous et rendez-nous la fierté des ancêtres qui ont versé leur sang pour que vous ayiez des opportunités que millions n’ont pas. Faites votre valimbabaina selon vos moyens et dans plusieurs (ou la plupart) des cas, contre votre volonté.

Si vous avez volé : rendez
Si vous avez menti : désormais dites la vérité
Si vous avez fui : revenez
Si vous avez la flemme : bossez
Si vous avez vos raisons : elles ne suffiront pas

Le Tanindrazana il vous attend où que vous soyiez, confinés ou au front.

Le Tanindrazana il attend votre retour sur le droit chemin.

#covid19
#madagascar

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