#history

parmi les plus anciennes photos de Mahamasina, se retrouvent toujours celles avec le Fokontany d’Amparibe-Avaratr’Imahamasina en arrière-plan. pour parler “pundit de l’urbain” : ce quartier est très très hachuré en rouge dans le ZPPAUP, genre il est même zone de sauvegarde, un site important quoi. un très vieux fokontany du IVè arrondissement en somme. Amparibe est juste en haut et plus au nord. la prestigieuse et sereine Amparibe. et même si on trouve “Tsimialonjafy”, le quartier adjacent, dans la presse de google c’est lorsque les pluies chamboulent l’équilibre des rochers et bouleversent la vie paisible des gens du quartier. souvent, trop souvent, le glaçant son du glas de l’EKAR et le manège des corbillards sur le parvis met en silence les clameurs du petit gymnase et le son du hira gasy. 

il y a quelques années lorsque le marché omnipotent du jeudi ne se tenait plus, on a refusé qu’il vienne squatter en permanence cette place avec la stèle de Rafiringa devenue parking où vivotent 1 ou 2 filaos du temps d’avant. on aurait fait mieux aussi de manifester pour que les collégiens obtiennent un beau jardin avec des aires de jeux, une belle fontaine et ne pas se contenter du point d’eau associatif devant la porte du bon voisin qui s’est lancé dans une aventure architecturale néo-trano gasy. on parlait aussi d’améliorer les éclairages des ruelles. le gros débat sur les fissures et craquements des lalankely/tohotobato causés par l’usage et le ruissellement de l’eau qui lui, bien sûr, ne part jamais. les autres choses qui animent les conversations c’est le nettoyage des canaux, l’eau qui coule. une amie urbaniste me demandait “comment peut-on discerner le Betsimitatatra des collines?” à l’aveugle je disais “bah quand ça culmine au-dessus de 1000 m de la surface de la mer c’est plus ça. je crois. j’en sais rien”. d’ailleurs les antennes-pylônes de l’autre voisin on en reparlera aussi plus tard.

Lors des grandes manoeuvres militaires de Radama Ier, ses conseillers anglais lui ont recommandé d’élargir les voies depuis son fief du Rova de Manjakamiadana à la plaine de Mahamasina devenue un Champ de Mars, histoire de faire réglo et dans les normes. Des noms de propriétaires, et des papoteries avec un voisin devenu collègue, on se rend compte que le quartier a été urbanisé à la même époque. des cases en terre crue, habillée de varangues et de lambrequins, orientées ouest mais avec une vue privilégiée sur la plaine devenue champ de courses et stade et maintenant quelque chose de complexe et peu accessible. en 2021 tout va trop vite d’ailleurs un peu trop vite pour notre fokontany qui n’arrive plus trop à suivre. et dieu sait s’il n’en a pas déjà fait beaucoup en abnégation pour cette ville qui veut grandir sans lui.

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