Je prépare en ce moment mon 1er grand article à paraître dans un magazine architectural de renommée internationale. pas de pression. c’est ma 4è collaboration à des ouvrages ou des travaux avec des maisons d’édition et des entités étrangères. je suis pas mal fière je l’accorde. le boulot est énorme. au début je n’y comprenais rien…de Madagascar. sincèrement. la rétention d’informations, l’absence de volonté à collaborer, donner des feedbacks. mais bon. j’y arrive petit à petit. à ouvrir cette petite fenêtre sur l’environnement urbain et architectural de Madagascar en 2021. les textes passéistes ou trop versés dans la technique qui ne fournissent aucun espoir ni solutions n’ont que trop longtemps occupé les rayons qui ont renseigné sur notre pays.

5h du matin, Prise Photo d’Architecture pour DOM Publishers, Sub-Saharan Africa Architectural Guide

sinon j’écoute un de mes podcasts préférés les Chemins de la Philosophie d’Adèle Van Reeth sur France Culture qui avait remplacé le très deep et passionnant les Nouveaux Chemins de la Connaissance de Rapahël Enthoven que j’écoutais depuis 2007. Aujourd’hui je retrouve Averroès. la musique de fond est sublime et relaxante (surtout pour quelqu’un qui enchaîne des journées de 12h et qui va commencer son 2000 km par mois la semaine prochaine). L’intervention de Makram Abbès révèle que le philosophe andalou a anticipé les Lumières tant loué en Occident et par extension sur les bancs des cours que j’ai suivi. tout ça pour en venir à la position de Averroès sur la Justice dans la Cité. Les femmes ont leur place mais chaque citoyen doit aussi s’attribuer des responsabilités adaptées à sa fonction. L’excellence, la méritocratie, la prédisposition… un truc bien c’est que Madagascar possède un long passé avec la culture arabe qu’on a très vite oublié et qui gagnerait à être éclairé sous le scope malgache. ces ségrégations sociales et économiques qui sont tellement bien marquées dans nos villes. l’accès aux infrastructures, ces longues queues devant les pompes à eaux gérées parcimonieusement par les associations de quartier, l’hygiène, les bonnes femmes à 4h du matin qui bercent leurs bébés en lavant le linge et leurs petites filles de retour de l’école (à mi-temps stp) jouant au tsombato juste à côté en attendant de rentrer ensemble avant que les elakelatrano s’assombrissent, l’accès aux soins, la cantine scolaire dans les écoles primaires reste la seule et unique raison pour laquelle les enfants vont à l’école…pour manger. ben tiens hier on papotait avec la #MA (cette association génialissime avec qui nous parcourons les équipements et ruelles de la ville depuis maintenant 2 ans) pour préparer un petit programme prochain…la justice dans la ville, le patrimoine immatériel, les petits soucis du quotidien et la toponymie. ces endroits de Tana intra et extra fluvio qui ont sans aucun doute croisé leur part d’Histoire et marquent la ville sans jamais avoir été célébrés. En façade la photo de la Rue de Faravohitra, un pan de notre histoire familiale, d’autres aussi y ont vécu quelque chose.

avant-hier les US nous ont sortis un lapin de leur chapeau et m’ont rappelée la soirée du 19 Mars 2003 où nous étions totalement tout aussi traumatisés en découvrant le bombardement “juste” de Bagdad. ceci est un blog. je n’étale pas la confiture. et je n’ai pas à fournir des footnotes et mes sources. je lis beaucoup. je regarde beaucoup (trop) la TV et la radio est ma passion. mais il se trouve que le XXè siècle présente des relents d’ambiance médiévale, des retours sur l’Histoire qui font un peu honte sous l’ère d’Internet et de je-sais-pas-on-est-évolué-non? (guerre territoriale, domination d’une seule idéologie, la religion tout le temps, l’instrumentalisation des intellectuels, etc.). et puis d’ailleurs on vit dans une époque de pandémie. comme quoi…bref je retourne à mon Keep Calm + Write + Netflix car je viens de découvrir que Destiny de Youssef Chahine est là.

Al Turath Ensemble, Alep

et puis surtout surtout surtout

Lena Chamamyan qui chante le Lamma Bada Yatathanna

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