comme quoi les petites histoires dans la grande Histoire peuvent nous emporter dans des périples sans queue ni tête mais qui au final nous permettent d’appréhender le monde autrement. de mon île isolée du bout du monde, on ne se permet pas beaucoup de loisirs et encore moins d’échanges intellectuels à moins d’appartenir à tel ou tel cercle ou avoir tel ou tel moyen. j’ai les 2. mais je pense à ceux que la vie a moins nanti (avec tout de même de la curiosité et un bon accès à internet) ou tout simplement les asociaux car il faut l’avouer ici sous le tropique du Capricorne on a tendance à ne pas trop aimer s’ouvrir, s’élargir l’esprit.

donc je suis encore dans les recherches sur le fameux site de Fort-Dauphin. la saga Wallerland s’est arrêtée à ceci :

“D’ailleurs c’est là-dedans que je vais plonger car je vais tenter de « redonner vie » à l’utopie « Wallerland » . Cette fois sous le scope de ma spécialité : l’aménagement .

https://purplecorner.com/wallerland-part-i/

Il y a bien ce début de thread mais il semble un peu ramer car j’avoue ne pas bien connaître les années coloniales dans le monde, l’entre-deux guerres et tout ça. donc j’apprends.

donc en cherchant un peu sur Fort-Dauphin d’avant et d’aujourd’hui voici ce que j’ai déniché :

#land
#madagascar

Mai 2022
Madagascar est le plus grand exportateur de feuilles de mica. Environ 87% de sa production sont expédiés en Chine. (…) Une étude menée en 2019 dans le sud de Madagascar estime que plus de 10 000 enfants travaillent dans l’exploitation minière de mica.
https://midi-madagasikara.mg/2022/05/18/ceni-rale-2021-2022-10-749-934-electeurs/

Avec le graphite, le Mica est la principale ressource minière de Madagascar. Le 1er gisement a été découvert en 1912. Les concessions se sont multipliées, surtout dans le Sud-Est de la Grande Île.
Le Mica de Madagascar, Charles Robequain, Annales de Géographie 1947
https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1947_num_56_301_12479

Novembre 2019

In 2016, Madagascar overtook India as the biggest global exporter of sheet mica, the grade used extensively in the electronics and automotive industries, according to the United Nations Commodity Trade Statistics Database.
(…)
The minerals he picks up will soon make their way through an opaque supply chain from Africa to Asia before landing in millions of products — electronics, appliances, even trains — that wind up in America.

“My mother doesn’t make enough money,” says the boy, whose name is Manjoraza. “So I have to help her make money.”

https://www.documentcloud.org/documents/6550488-SOMO-Report-Child-Labour-in-Madagascar-s-Mica.html

donc Madagascar a dépassé l’Inde dans les rangs des plus grands exportateurs de Mica dans le monde. J’avais lu en 2019 les quelques rares articles sur l’exploitation du travail des enfants dans les mines de l’Anosy mais cela a été vite débordé par les mauvaises nouvelles sur le Kéré dans la région donc on avait un peu du mal de discerner ce qui était très pire du très mauvais.

#land
#madagascar

“While there is competing and incomplete data on precise production volumes, due in part to the informal economy that is involved in mica mining in some countries, the consensus is that India and Madagascar are the two largest sources of mica followed by China and Brazil.

THE CHALLENGE
In Madagascar, mica is mined in Southern provinces of Anosy, Ihorombe and Androy, among the poorest in the island. The situation is very similar to the one in Bihar and Jharkhand: communities struggle with isolation, insecurity, illiteracy and extreme poverty. The lack of clarity of legal framework create an unstable environment for the sector. As in India, these underlying conditions have led to significant social and economic problems, including:

The use of child labor
Poor working conditions
Lack of access to education and healthcare
Dependence on mica mining as a source of income
Limited access to government social services”

website RESPONSIBLE MICA INITIATIVE (US funded) https://responsible-mica-initiative.com/rmi-in-madagascar

Youtube Video
https://www.youtube.com/watch?v=BLXomb7LadU

Le ministère américain du travail soutient le PNUD et ses partenaires dans leurs efforts pour mettre fin au travail des enfants dans les mines de mica à Madagascar
“Le Département américain du travail (USDOL) a annoncé ce mois un accord de coopération de 4,5 millions de dollars avec le Programme des Nations unies pour le développement, en collaboration avec l’UNICEF, Terre des Hommes Pays Bas et Responsible Mica Initiative, afin de mettre fin aux pratiques de travail des enfants dans le secteur de l’extraction du mica à Madagascar.
Ce projet conjoint ciblera trois communautés productrices de mica dans la région Anosy au Sud du pays : Ranopiso, Tranomaro et Ambatoabo. Il impliquera les autorités nationales et locales ainsi que les communautés tout au long de sa période de mise en œuvre de 54 mois.
1 575 ménages recevront des services de subsistance et 3 380 enfants bénéficieront de services d’éducation et de formation professionnelle.”

https://reliefweb.int/report/madagascar/le-minist-re-am-ricain-du-travail-soutient-le-pnud-et-ses-partenaires-dans-leurs

du coup ça faisait un peu chier de se dire qu’en 2022 nous n’avions pas encore résolu un problème fondamental vieux de chez Mathusalem (la faim) que maintenant on se rend compte que le pays lui-même a été engourdi très longtemps par tellement tellement de dysfonctionnements à commencer par les inégalables bastons ethnico-politico-économiques qui animent une belle féodalité médiévale entre les communautés.

#land
#madagascar
#wallerland

“En 1926 la situation domaniale est la suivante : 179 européens exploitent 2170 hectares, soit une moyenne de 12 hectares chacun, et 88 malgaches ont obtenu 528 hectares, soit une moyenne de 6 hectares chacun.”

Mille ans d’occupation humaine dans le Sud-Est de Madagascar : Anosy, une île au milieu des terres, Jean-Aimé Rakotoarisoa

Photo : Tombeau à Manambaro https://agir-avec-madagascar.over-blog.com/2017/10/fort-dauphin-c-etait-hier.html

après ça la fout mal quand le même jour le Monde entier félicite l’Inde d’avoir surpassé son ancien colonisateur, la Grande-Bretagne, 75 ans après son Indépendance au rang de la 5è plus grande économie dans le monde. UK Slips Behind India to Become World’s Sixth Biggest Economy
https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-09-02/uk-slips-behind-india-to-become-world-s-sixth-biggest-economy?fbclid=IwAR3BJOspB-fr_Vf4AmoJrgDv_N6XbcFzw2VDZdco4TbF4-dF2P7E-32nQjk

“The Indian economy is forecast to be a fifth larger than the UK by 2027.

The winner will take over a nation facing the fastest inflation in four decades and rising risks of a recession that the Bank of England says may last well into 2024.

By contrast, the Indian economy is forecast to grow more than 7% this year. A world-beating rebound in Indian stocks this quarter has just seen their weighting rise to the second spot in the MSCI Emerging Markets Index, trailing only China’s. “

c’est encore mieux écrit dans la presse Indienne :

India set to become 3rd largest economy in the world, report says

Read more at:
https://economictimes.indiatimes.com/news/economy/indicators/india-set-to-become-3rd-largest-economy-in-the-world-report-says/articleshow/93970401.cms?utm_source=contentofinterest&utm_medium=text&utm_campaign=cppst

“India, a former British colony, leapt past the UK in the final three months of 2021 to become the fifth-biggest economy. The calculation is based in US dollars, and India extended its lead in the first quarter, according to GDP figures from the International Monetary Fund.”

du coup tout ça place Madagascar quelque part entre 1650 et 2022 ou plutôt très loin là bas où on a toujours été.

j’avais donc envie de blâmer tout ça sur la Compagnie des Indes. Un truc facile chez nous d’en vouloir à ceux qui nous ont envahi touça (on est pas vraiment Indiens ça se voit directement).

#land
#madagascar

La Compagnie des Indes orientales — plus précisément Compagnie française pour le commerce des Indes orientales — est une compagnie coloniale française créée par Colbert le 27 août 1664 dont l’objet était de « naviguer et négocier depuis le cap de Bonne-Espérance presque dans toutes les Indes et mers orientales », avec monopole du commerce lointain pour cinquante ans.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_fran%C3%A7aise_des_Indes_orientales

#land
#Madagascar

“Nous avons donné, concédé et octroyé, donnons, concédons et octroyons à ladite compagnie l’île de Madagascar ou Saint-Laurent, avec les îles circonvoisines, forts et habitations qui peuvent y avoir été construits par nos sujets, et en tant que besoin est, nous avons subrogé ladite compagnie à celle ci-devant pour ladite île de Madagascar, pour en jouir par ladite compagnie à perpétuité, en toute propriété, seigneurie et justice.
Édit du 4 août 1664
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8620873r/f3.item.zoom

“En obtenant le privilège du commerce des Indes, la compagnie reçut l’investiture de tous les droits attachés au titre de seigneur et de maître des terres comprises dans sa concession ; il n’était point de gentilhomme plus jaloux de ses prérogatives : les colons ne possédaient guère que par emphytéose, obligés, à chaque mutation d’héritage, à des redevances seigneuriales connues sous le nom barbare de lods et ventes. La compagnie, qui déterminait les cultures, recevait, au prix qu’il lui convenait de fixer, les produits du sol et vendait chèrement aux colons les marchandises qu’elle avait seule le droit de leur apporter en échange. Il est difficile dans un pareil système, de concilier l’intérêt des colonies avec l’insatiable avidité de la compagnie.” (Auguste Billiard, Voyage aux colonies orientales, ou lettres écrites des Isles de France et de Bourbon pendant les années 1817, 1818, 1819 et 1820…, Paris, 1822, p. 263-264)

Pierre Poivre, chargé de mettre en place les premières structures de l’administration royale après la liquidation de la Compagnie des Indes, libèrera les concessions de ces usages “sortis anciennement du chaos de nos lois féodales”, selon ses propres termes, et “affranchi[ra] de toute espèce de servitude les terres de ces colonies, qui désormais seront libres comme les braves colons qui les possèdent” (id. p. 273).
https://www.anthropologieenligne.com/pages/Reunion.Cies_des_Indes0.html

#land
#madagascar

“Après avoir dit ce qu’il y a de bon sur cette île, il faut dire aussi ce qu’il y a de mauvais. On peut en dire ce que les Italiens disent du royaume de Naples, que c’est le paradis terrestre ; mais, qu’il est habité par des diables. Ce pays est sans contredit un des plus heureux que le soleil éclaire ; mais, les habitants sont les plus perfides, les plus traîtres et les plus cruels de tous les hommes ; supposé que le nom d’homme puisse et doive se donner à qui n’a rien d’humain que la figure. La charité, et l’hospitalité leur sont absolument inconnues ; ne connaissant pas même l’humanité, se tuant de sang-froid pour rien. Leur plus grand plaisir est l’effusion du sang : aussi, en voit-on très peu mourir d’une mort naturelle.”
Robert Challe, Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales : par une escadre de six vaisseaux commandez par Mr. Du Quesne, depuis le 24 février 1690, jusqu’au 20 août 1691, par ordre de la Compagnie des Indes Orientales

https://obvil.sorbonne-universite.fr/corpus/challe/challe_journal-indes-t2

Code noir est le titre qui a été donné à l’Ordonnance royale de Louis XIV ou Édit royal de mars 1685 touchant la police des îles de l’Amérique française, puis aux édits similaires de 1723 sur les Mascareignes et de 1724 sur la Louisiane, et enfin, à partir du milieu du XVIIIe siècle, aux recueils de textes juridiques relatifs aux colonies françaises. Le Code noir vise notamment à favoriser la culture de la canne à sucre, qui se développe alors dans les Antilles, sans aucune législation concernant les esclaves. Sous Louis XIII, Richelieu avait encouragé la traite au motif qu’elle était déjà en usage dans plusieurs monarchies européennes.

https://www.assemblee-nationale.fr/histoire/esclavage/code-noir.pdf

pas de documents et recherches trouvés sur les sites étrangers et aussi madarevues avec les Omaly sy Anio et aussi celui de L’Association historique internationale de l’océan Indien, ou A.H.I.O.I., qui est une association internationale regroupant archivistes et historiens du sud-ouest de l’océan Indien, principalement de Madagascar et des Mascareignes. Fondée en avril 1960 à Antananarivo à l’initiative de l’archiviste mauricien Auguste Toussaint, elle a organisé depuis lors un certain nombre de congrès et colloques, d’abord selon un rythme irrégulier puis, à compter de la fin des années 1990, selon un rythme annuel.

donc pour retrouver cette belle histoire sur l’introduction du Raketa dans le Sud de Madagascar (pays de la biodiversité endémique)

“Il était en tout cas certain que la Raiketa n ‘existait pas encore dans l’extrême-Sud vers le XVe siècle, c’est-à-dire au moment des premiers peuplements du pays dontla tradition a conservé la trace. Vers cette époque vivait sur le littoral, à l’Est du fleuve Manambovo, la tribu des Mahandrovato, au nom caractéristique. Ce nom, qui se traduit par « qui font cuire les pierres », rappelle les difficultés particulières d’existence de la tribu, difficultés auxquelles elle ne se serait sans doute pas heurtée si les fruits de cactus avaient pu la ravitailler en nourriture. (…) Il est donc établi que les premiers cactus ont été importés à Madagascar entre les années 1768 et 1770, date du départ de Maudave et du nouvel abandon du Fort-Dauphin.”Decary (R.), «Sur l’époque de l’introduction de l’Opuntia Dillenii Haw ou Raiketa de Madagascar», Bulletin de l’Académie Malgache, NS, Tome XVII. 1934 pp 48-49.

“Dans l’état actuel de notre documentation, ces quelques idées semblent privilégier l’île Maurice comme lieu de provenance des cactus introduits à Madagascar. (…)
Si nous revenons brièvement aux motivations du comte de Maudave (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fayd%27herbe_de_Maudave) dans l’introduction du cactus à Madagascar, nous pouvons avancer que celles-ci avaient essentiellement pour but de protéger l’établissement de Fort-Dauphin contre les attaques locales. Cependant, Maudave n’a pas atteint les objectifs escomptés. C’est plutôt les populations malgaches qui ont bénéficié des avantages offerts par cette plante. Nous lisons les lignes suivantes dans les écrits de Kaufmann : «Raquette was a huge success in the South, but not as a protector of French, East India Company interests as Maudave had hoped. The Malagasy, especially cattle pastoralists, appropriated raketa (the Malagasy name for it) into their écologies and économies.”

Le cactus opuntia (raketa) dans l’océan Indien, des Mascareignes à Madagascar, Barthélemy Manjakahery
https://hal.univ-reunion.fr/hal-03412324/document

H. Pouget de St André, La colonisation de Madagascar sous Louis XV d’après la correspondance inédite du comte de Maudave
http://www.bibliothequemalgache.com/pdf/BME58.pdf

#land
#madagascar

État de ce qui est nécessaire pour la formation d’un établissement à Madagascar 1768
« Les bâtiments qu’il faudra faire pour le roi consistent en une petite église, la maison du gouverneur, la salle d’armes, le magasin à poudre, deux magasins, un corps de caserne, deux pavillons pour loger les officiers et les employés, un hôpital et une prison. Je prie M. le duc de Praslin d’observer que, dans la forêt que j’ai fait défricher à l’île de France, j’ai fait avec mes seuls ouvriers noirs, sous la conduite d’un maître charpentier français, des ouvrages aussi nombreux et aussi grands que ceux que je propose ici. Les noirs du pays couperont les bois nécessaires et les apporteront au Fort-Dauphin. Il n’en coûtera qu’un léger présent au chef du pays et quelques barriques d’eau-de-vie aux noirs. Mais il serait à propos de joindre 25 ouvriers aux soldats que j’ai demandés. “

Maudave et la colonisation de Madagascar (Ier partie) [article]
sem-linkB. Foury, 1955
https://www.persee.fr/doc/outre_0399-1385_1955_num_42_148_1244

Origine des dynasties ayant régné dans le Sud et l’Ouest de Madagascar. Author: Fagereng, E. Year: 1981., Omaly sy Anio 13-14, p125-140
http://madarevues.recherches.gov.mg/IMG/pdf/omaly13-14_11_-2.pdf

et de croiser quelques mots sur notre identité si particulière par David Graeber :

“This is another way that Malagasy scholarship has always been ahead of the mainstream: terms like “tribe,” “ethnicity,” and now “identity” have tended to crumble in the face of Malagasy ethnography long before their philosophical underpinnings were challenged in the world as a whole. Similarly, to lecture an Afro-Asian population that has been absorbing people and ideas from India, France, China, Wales, and the Persian Gulf (to name a few) from the beginnings of its history, with the colonial period often seen locally as simply one interlude of intense foreign contact among many, about the importance of “hybridity” is patently absurd. Hybridity is assumed. The problem is how anyone ever manages to construct an image of “identities” fixed in some timeless past in the first place.”-

Book review: Ethnohistory: Emerging Histories in Madagascar. Jeffrey C. Kaufmann, David Graeber

pour se faire dire dans un language très érudique et passionné qu’en fin de compte, nous avions tout en main pour “y arriver” mais quelque part je sais pas ça peut toujours déconner.

Mais tout ça me ramène inexorablement à me demander quelle était la raison particulière pour le choix de la Région de Fort-Dauphin pour créer Wallerland ?

“Foreign forces, notably the French and British, attempted to establish control over that trade through schemes to colonise Madagascar, whilst the Merina sought to use their commercial dominance to establish their own empire in the région.”

“Central to the Franco-British conflicts which characterised the eighteenth century was the battle for control over India and the sea routes to it, and it was in this light that Madagascar was viewed by the European power.”

Gwyn Campbell. Imperial rivalry in the western indian ocean and schemes in colonised Madagascar, 1769-1826. Revue Historique des Mascareignes, Association historique internationale de l’océan Indien, 1998, Les Mascareignes et la France, pp.75-97 submitted 29 Nov 2021

https://hal.univ-reunion.fr/hal-03454012/document

et de partir de l’autre côté du Monde où la Compagnie des Indes avait commencé ses activités

“French Crown officials paid little attention to the needs of Lower Louisiana during the early 1700s because of their involvement in the War of Spanish Succession (1701–1714). Lacking official support, Iberville and his elite associates were unable to implement the conventional French mercantilist practice of exploiting natural resources (furs, minerals, cash crops) from colonial territories. To compensate for supply shortages, French colonists relied heavily on the slave labor and agricultural acumen of neighboring Native American groups. (…) A 1708 census recorded 339 individuals in the French colony: 60 Canadian coureurs des bois (woods runners or backwoodsmen); 122 soldiers, seamen, and craftsmen employed by the Crown; and 157 enslaved Indian and European men, women, and children.”

https://64parishes.org/entry/french-colonial-louisiana?fbclid=IwAR3LHO3n7e9fo9eL6FdrcMqHUR9_BtSNFhs_StyYOK4rarIfCWRo-9XwbGA

et de découvrir comment celle-ci s’est menée à la faillite

“Comment créer plus de monnaie ? Law propose de remplacer l’or et l’argent par des billets de banque et du crédit bancaire. Il envisage une économie où circulent moins d’espèces, un système monétaire du même genre que celui de l’économie mondialisée actuelle. En voulant débarrasser les économies de l’or et de l’argent, il est très en avance sur ses contemporains.La première mesure qu’il prit fut de fusionner avec la Compagnie d’Occident deux autres sociétés de commerce : la Compagnie des Indes orientales et la Compagnie de la Chine. Le nouveau groupe prit le nom de Compagnie des Indes. Cette opération nécessitait un apport en capital, car la Compagnie des Indes orientales et la Compagnie de la Chine étaient toutes deux lourdement endettées. En outre, il fallait trouver de l’argent frais pour renouveler les équipements des bateaux existants et en construire de nouveaux, afin d’exploiter le commerce colonial que la fusion faisait passer à peu près totalement sous le contrôle de la Compagnie des Indes.Elle a échoué, comme dans la plupart des bulles financières, parce que l’offre de monnaie a été massivement gonflée. Cette offre excessive a encore été amplifiée par la monétisation des actions de la Compagnie du Mississippi. “

John Law et la bulle de la Compagnie du Mississippi Antoin E. Murphy, Traduit par Marc Mousli Dans L’Économie politique 2010/4 (n° 48), pages 7 à 22

https://www.cairn.info/revue-l-economie-politique-2010-4-page-7.htm?fbclid=IwAR08yRAYfYJB58BvJ4Kz6aaZtm5dGhtb2TGz7d5DAXpzzJERV48U86F0Ksc

« D’ailleurs ce roi est un grand magicien : il exerce son empire sur l’esprit même de ses sujets ; il les fait penser comme il veut. S’il n’a qu’un million d’écus dans son trésor, et qu’il en ait besoin de deux, il n’a qu’à leur persuader qu’un écu en vaut deux, et ils le croient. S’il a une guerre difficile à soutenir, et qu’il n’ait point d’argent, il n’a qu’à leur mettre dans la tête qu’un morceau de papier est de l’argent, et ils en sont aussitôt convaincus. »- Satire de John Law et de son système in Lettres persanes, Montesquieu, 1721.

et du coup sur le chemin j’ai appris quelque chose que nous soupçonnions tous un peu mais ce serait intéressant de creuser, que le Riz a été importé en Amérique , entre autres, par les esclaves malgaches autour de 1690. La version officielle étant un navire ayant été dépanné, le capitaine a offert du riz mais vazy koi, y’avait pas que du riz dans les cales…

“For the rice culture the French did all the pioneer work. They brought rice from Carolina, where it had been introduced from Madagascar in 1684; they tested for the mean temperature required, the length of season, and the kinds of soil best suited to it. In making the soil test, they planted it on wet bottom lands where they grew it without irrigation, upon higher ground with irrigation, and on uplands where they planted it in winter and grew it without irrigation. Each soil produced rice, but the best quality and yield came from the irrigated fields. By 1719 most lower Louisiana farmers were growing rice crops, and ten years later the same condition prevailed. The census of New Orleans for 1731 gives that year’s rice crop as 53,000 barrels, 50,600 of which came from one plantation. The rice surplus like that of corn was disposed of in the French American islands.”The Development of Industries in Louisiana During the French Regime 1673- 1763 Author(s): N. M. Miller SurreySource: The Mississippi Valley Historical Review , Dec., 1922, Vol. 9, No. 3 (Dec., 1922), pp. 227-235

#land
#madagascar

donc long story short, en voulant voyager un long dimanche du temps du Lohataona, je me suis retrouvée à en apprendre toujours un tout petit peu plus sur les grandes manoeuvres géopolitiques, la nativité des subprimes initiés par John Law de la Compagnie des Indes et des bulles économiques en conséquence. finalement quelques 10 ans après la débâcle de la colonie de Flacourt à Fort-Dauphin que Madagascar s’est pourvue dans le Grand Sud grâce à un colon de la meilleure arme contre la faim et les invasions : le Raketa.

Au prix de rapts de sa population exilée de force en emmenant avec elle le riz dont la maîtrise par les malgaches a été reconnue de par le monde depuis au moins le 16è siècle. après c’est certain le grand enjeu sous-jacent ici est de reconnaître plusieurs centaines de milliers de malgaches ont été exilés pour que le pays soit en retour colonisé par une certaine catégorie d’individus d’autres nations. des fois on hérite de pélerins perdus sur la Route de la Soie et la plupart du temps on dirait que les terres devaient être destinées à être labourées par des populations marginales de civilisations saturées démographiquement.

j’en conclus que ces histoires dans l’Histoire rejoignent ma belle théorie des aventuriers et des princesses(https://purplecorner.com/princesses/) comme cités ici :
“(…) le siècle de Maudave est celui des Law, ds Cagliostro, des Benyowsky et des Théodores de Neuhof. (…) On comprend que cette période infructueuse n’ait guère intéressé les biographes du comte de Maudave. D’ailleurs les écrits qu’il a consacrés à Madagascar à la réserve d’un “Journal” incomplet et de sa correspondance officielle, soutiennent peu la comparaison avec les ouvrages d sa plume concernant les Indes tant Orientales qu’Occidentales :”Voyage aux Indes Orientales”, “Voyage à la cour du Grand Mogol”, un volume sur l’Inde et de nombreux mémoires sur le Brésil, le Paraguay, l’île de Ceylant, etc’. Tout fois Maudave présentaut au sujet de Madagascar un plan de colonisation qui mérite de retenir l’attention. Replacé dans son époque, Maudave fait figure de précurseur. Ce qu’il proposait annonçait le système des protectorats largement utilisé à la fin du siècle suivant : troupes indigènes ncadrées d’officiers blancs, institutions sociales et politiques respectées. Malgré son dessein de transporter des familles pauvres de Bourbon, il ne semble pas qu’il ait voulu faire de Madagascar une colonie de peuplement.”
Maudave et la colonisation de Madagascar (Ier partie) . Foury, 1955 https://www.persee.fr/doc/outre_0399-1385_1955_num_42_148_1244

” Inter-intelligibility among Malagasy speech varieties was reported as early as 1658 by Etienne de Flacourt, who wrote that ‘La langue est unique & seule dans toute l’Isle’.
Etienne de Flacourt, Histoire de la grande ı’isle Madagascar (Paris, 1658)1/2

ENSLAVED MALAGASY AND ‘LE TRAVAIL DE LA PAROLE’ IN THE PRE-REVOLUTIONARY MASCARENES
BY PIER M. LARSON, 2007, The Johns Hopkins University

https://jscholarship.library.jhu.edu/bitstream/handle/1774.2/32704/2007%20Enslaved%20Malagasy.P.Larson.pdf

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