Dans la très longue grande série “Diaspora”, je tente avec les moyens du bord (Internet et ChatGPT) de retrouver les communautés des “Lost People” à travers le monde depuis le 10è siècle à nos jours. Au fil des découvertes, je me rends compte que j’ai encore tant à apprendre de notre Histoire mais que je n’aie les moyens que de m’éduquer qu’avec les moyens du bord (Internet et ChatGPT). J’ai aussi choisi de faire l’impasse sur les débats avec les demis-sachants et les vertueuses personnalités gardiennes du Savoir car je ne suis qu’une simple citoyenne avec une bonne éducation solide capable de faire la part des choses lorsque l’information m’est disponible. donc ce ne sera pas la peine de me persuader que ce tabou est un bienfait pour la société malgache du 21è siècle.

Diaspora part 4 Tromelin, l’île aux «esclaves libérés» par VANF

Diaspora part 3 Des malgaches encore exilés de force même après l’abolition de la traite des esclaves ?

Diaspora part 2 Des Africains, peut-être même des Malgaches, en Asie dès le 10è siècle ?

Diaspora part 1 Des malgaches en Indonésie au 17è siècle ?

Michele Rakotoson a remporté le Prix Orange des Livres en Afrique 2023 pour Ambatomanga . Un ouvrage qui relate la réalité à la veille de la colonisation par les Français en 1895. Elle y narre plusieurs points de vue dont celui des esclaves malgaches. Je tenterai dans les mois prochains de collecter les oeuvres littéraires qui prend en compte cet angle particulier mais d’emblée je peux affirmer qu’il n’y en a pas pléthore à Madagascar. Ce documentaire de France TV m’a d’ailleurs ouverte les yeux sur le tabou de la question de la traite des esclaves en France, sur ses territoires d’outre-mer et sans aucun doute dans ses anciennes colonies. Je suppose qu’il est de même pour le Portugal, les Pays-Bas et l’Espagne qui n’ont pas débuté aussi bruyamment la question du Pardon et de la Réparation comme le Royaume-Uni et son ancienne colonie les USA. Plus près de nous, l’île de la Réunion fait un travail exceptionnel avec des associations de descendants qui devrait inspirer la région.

Encore une fois, mon statut de citoyenne ne me permet pas de traiter ces sujets du point de vue scientifique, anthropologique et sociologique même si mon projet de recherches de doctorat se bâtit sur cet héritage. Mais mon statut de citoyenne et mère de famille me donne le droit de m’éduquer et de transmettre ce que j’ai appris à mes enfants. J’ai été très choquée d’apprendre que Tamango l’essai sur la traite de Prosper Mérimée a été interdite de lecture dans les départements d’outre-mer et les établissements français des anciennes colonies

Tamango, 1958, Dorothy Dandridge, Alex Cressan

et dire que j’avais lu Carmen, La Vénus d’Ille et Colomba au moins 5 fois chacun, que j’avais été fascinée par Roots et pleuré sur la Case de l’Oncle Tom. Tout sujet n’est pas bon à raconter…lorsque cela touche à ta société. J’ai eu mon bac 1 an avant la Loi Taubira mais mon pays n’a pas de texte similaire et encore moins de programme dédié (à ma connaissance).

D’emblée je ne me demanderai plus pourquoi, je préfère avancer, continuer à échanger avec les amis que j’ai rencontré en chemin, à me cultiver avec les activistes et les artistes dans le domaine. Je veux continuer à apprendre comment aborder ce thème, comment se comporter envers les descendants dont les ancêtres ont vécu ce trauma dont nous sommes responsables que si nous continuons de vivre dans l’ignorance volontaire. Et je me reconnais tellement dans ces mots de la réalisatrice Rokhaya Diallo ” Je suis une enfant des années 80, j’ai eu la chance de voir énormément de films qui racontaient la Shoah. Je ne suis pas Juive donc c’est une histoire qui ne m’a pas été transmise par ma famille. Si j’avais pas vu autant de films sur l’Holocauste des juifs, je pense que je n’aurai pas cette conscience là de ce qui s’est passé pendant la 2è guerre mondiale. C’est pour ça que je pense que le pouvoir de la fiction soit salutaire. Et qu’il est important que tout Français, Française puisse voir des films sur l’esclavage pour comprendre la place que ça a pris dans notre Histoire. Et pour peut-être développer aussi une forme d’empathie par rapport à des revendications actuelles ou par rapport à des discriminations territoriales que peuvent subir les départements français qui sont les fruits de l’esclavage.

https://www.france.tv/documentaires/art-culture/3459607-l-esclavage-au-cinema-la-fin-d-un-tabou.html?fbclid=IwAR3VDRZ2YUwKu0VNcOZhBhmDjRBIbiffZK3Nkj08l83tZz7ygEUbd5IPqW0

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